Cet étang, le second par la taille dans le département du Loiret, appartient au système d’alimentation du canal de Briare.
Installé sur un écoulement orienté sud-nord, il présente une longueur importante de près de 2,5 km. La queue très envasée est occupée par des saulaies plus ou moins denses, remplacées peu à peu à l’amont par des Chênaies-charmaies.
Sur le plan botanique, il se singularise par la présence :
- d’une importante saulaie inondée à Saule blanc (cette dernière s’est développée lors d’un assec prolongé) ;
- d'un battement de nappe important, ce qui permet l'expression en été des formations liées à l’étiage : gazons de Littorelle très étendus, Limoselle aquatique, plages à Gratiole officinale, grèves amphibies à plantes annuelles naines ou à Bidents ;
- de plusieurs belles stations de Violette à feuilles de pêcher (Viola persicifolia = stagnina).
Même si de nombreuses espèces végétales citées en 1969 n’ont pas été revues récemment (probablement en raison de la fermeture par la végétation ligneuse et de l’atterrissement de la queue d'étang), ce site conserve un intérêt floristique élevé.
Du point de vue faunistique, ce plan d’eau est connu pour ses stationnements d'oiseaux d'eau (canards plongeurs, grèbes, oies, grues, ardéidés...) en période de migration et d'hivernage. Plusieurs espèces déterminantes de libellules sont également présentes dont le rare Agrion joli (Coenagrion pulchellum).
Sur toute la longueur de la rive orientale, le boisement inondable préserve la rive de la fréquentation, assurant ainsi une bonne tranquillité pour la faune. On remarque que le développement de cette végétation est au détriment, mais de manière sensible, à l'expression des formations végétales exprimées à l’étiage et des ceintures herbacées.
Les travaux d’entretien de la digue ont fait disparaître les espèces calcicoles mentionnées sur ce site dans les années 80 et 90 (orchidées).
Le contour est calé au Nord sur la digue, à l’Ouest sur le chemin, à l’Est sur la limite des boisements. Au Sud, il s'appuie sur les courbes de niveau qui définissent le niveau de plus hautes eaux et des ceintures herbacées.
Le périmètre de première génération, trop large, englobait des boisements mésophiles (Chênaies-charmaies) qui ont été retirés.