Cette zone se situe au nord-ouest du bourg de La Châtre-Langlin. Elle s'étend de part et d'autre de la RD 36f. Le site correspond à un petit vallon à faible pente, alimenté par cinq sources. Elle se présente comme une mosaïque de milieux très humides, dont certains présentent un sol riche en matière organique et même tourbeux.
Le reliquat de tourbière concentre les principales espèces remarquables pour la flore et les bryophytes remarquables, notamment la Grassette du Portugal (Pinguicula lusitanica), la laiche puce (Carex pulicaris), ou le Rossolis intermédiaire (Drosera intermedia), dont la population est exprimée avec plusieurs centaines d'individus. Il s'agit aussi de l'une des très rares stations connues à ce jour de Rhynchospore blanc (Rhynchospora alba) pour le département de l'Indre.
La zone de source est fermée, principalement par une saulaie et une aulnaie. Les caractéristiques de ces dernières permettent la présence de plusieurs espèces animales déterminantes, dont la libellule Cordulégastre annelé (Cordulegaster boltonii).
Cette zone est connue depuis 1930 ("les sols de l'Indre" - DUPLAN C. 1930).
En 1994-1995, les travaux de drainage et de création d'un plan d'eau communal tout proche ont provoqué une perturbation du fonctionnement hydrique et surtout une destruction partielle du site. Le milieu a commencé à s'assécher et se fermer par extension des bouleaux et de la Bourdaine sur la partie nord, les zones tourbeuses en bordures de l'étang, bien que de faible surface, se sont maintenues en plus ou moins bon état.
Des travaux de débroussaillage ont été réalisés entre 2014 et 2016, sur la partie ouest, où la grande majorité des espèces patrimoniales s'observent et se maintiennent depuis les prospections de 2003. La partie nord s'est quant à elle boisée d'une saulaie dans la partie la plus marécageuse en bord de route et d'une aulnaie-frênaie le long de la source. Auprès de l'étang, les végétations présentes sont entretenue pour maintenir le milieu ouvert.
Concernant ce site, il est à déplorer la très forte réduction surfacique de cet habitat exceptionnel et de la disparition, sans doute irrémédiable, de la Parnassie des marais (Parnassia palustris) dont le nombre de stations en région Centre-Val de Loire sont très faibles et de plus en plus rares.
La zone comprend deux parties séparées par la RD 36f.
Au sud, le précédent contour, avant la création de l'étang, comprenait la moitié ouest du plan d'eau. Le zonage a été révisé suite à la modernisation de la ZNIEFF, pour contenir les vestiges de l'ancienne tourbière, et l'amputer du plan d'eau. Les limites sont ainsi calées sur le bord de la digue de l'étang et, à la manière du contour précédent sur les haies qui séparent les landes tourbeuses des prairies et des champs attenants.
Au nord il s'agissait d'une lande tourbeuse dans sa partie centrale et ce secteur était anciennement délimité par les haies. Le contour n'a pas évolué mais, à mesure de la fermeture du milieu, il correspond à l'orée du bois.
Les contours ont été dessinés sur photographie aérienne, elles ne coïncident que partiellement avec les figurés de la carte IGN au 1/25 000e.