Le vallon du ruisseau de l'étang Borgne (affluent de la Gargilesse) se localise dans un secteur bocager, au sud du bourg de Montchevrier.
Ce ruisseau est bordé par des prairies humides, paratourbeuses à tourbeuses au sein desquelles s'écoulent des sources aux eaux acides oligotrophes. Ces venues d’eau ont permis l'installation d'une mosaïque de milieux herbacés allant du bas-marais acide à petits Carex à la prairie à Jonc acutiflore, et aux mégaphorbiaies en passant par les pâtures à Jonc épars.
L'ensemble de la zone (sauf étangs) est géré dans le cadre d'exploitations agricoles d'élevage extensif (fauche, pâture).
Deux étangs oligotrophes émaillent ce vallon : l'étang Borgne, à l’amont (le plus étendu) et l'étang de Gâte-souris à l'aval. L'étang Borgne est depuis quelques années maintenu à un niveau élevé pour empêcher l'accès aux pêcheurs. De ce fait les habitats des berges exondées en basses eaux n'ont plus été observés depuis 1996. Il en est de même pour les espèces inféodées au marnage comme l'Isoëte (Isoetes velata) ou la Littorelle.
Lors de la réactualisation en 2012, l'étang était en assec prolongé depuis plusieurs années. Le fond du vallon était alors colonisé par un Bidention et par les saules. De façon générale, il a été constaté un assèchement important de la zone par drainage, aucun bas-marais acide n'a pu être observé. Les prairies souffrent à la fois de l'intensification du pâturage sur certaines parcelles, surtout celles récemment drainées, et de la déprise qui entraine l'apparition de mégaphorbiaies.
Une douzaine de plantes déterminantes a été observée dans ce vallon dont quatre protégées. Neuf espèces ont pu être ré-observées en 2012.
Concernant la faune, le site abrite plusieurs espèces déterminantes de libellules et d'orthoptères dont le Conocéphale des roseaux (Conocephalus dorsalis) et le Grillon des marais (Pteromenobius heydenii).
La délimitation correspond à un système écologiquement et hydrologiquement homogène de prairies, de plans d’eau et de milieux humides associés à un petit vallon. Les limites ont été calées pour l’essentiel sur des haies matérialisant la limite du vallon, des chemins, ainsi que sur les formations des rives des étangs. Elles ont été définies sur photo aérienne.