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La forêt domaniale de Thoux s'étend sur la rive gauche sur Cher. C'est l'un des grands massifs thermophiles sur calcaire du département du Cher.
Au sein de ce massif, la zone est occupée par diverses formations calcicoles : ourlets et fruticées, fourrés à genévrier. Des pelouses du Mesobromion y sont incluses ainsi que des pelouses sur marne dont le cortège floristique est un peu plus hygrophile, avec par exemple la grande Sanguisorbe (Sanguisorba officinalis) ou l'Ophioglosse (Ophioglossum vulgatum). Certaines de ces pelouses sont issues de l'abandon de cultures et de pâturages extensifs.
Le paysage de ce secteur est typique des formations calcicoles de cette partie du département par sa géomorphologie et sa végétation.
Sans gestion, les milieux ouverts se boisent lentement, en passant par des stades arbustifs plus ou moins denses peu à peu colonisés par un boisement discontinu à Chêne sessile et Chêne pubescent. L'exploitation forestière permet la réapparition des milieux ouverts et, le plus souvent, le retour des espèces héliophiles.
Ces milieux présentent également un intérêt historique car ils témoignent d'activités qui ont perduré pendant plusieurs siècles dans cette région et qui ont largement façonné les paysages : l'exploitation et le traitement du minerai de fer ainsi que l'élevage du mouton à laine.
Une quarantaine de plantes déterminantes ont été observées sur ce site, dont ue quinzaine est protégée. Pour certaines d'entre elles, la densité de la population s'avère remarquable.
Concernant la faune, une quinzaine d'espèces déterminantes sont signalées sur cet espace, principalement des papillons dont plusieurs sont menacés à l'échelle régionale. Plus particulièrement, deux espèces de papillons protégées et menacées sont présentes : la Bacchante (Lopinga achine) et le Damier de la succise (Euphydryas aurinia).
Le site, en partie classé en réserve biologique dirigée a fait l'objet de fauches et de débroussaillements dans les parties les plus ouvertes afin d'assurer le maintien des pelouses.
Une mare y a également été restaurée.
La délimitation a été définie pour cerner les espèces et des habitats déterminants de ZNIEFF qui y ont été relevés. Elle est difficile à rapporter à des contours de la carte IGN.
