ZNIEFF 240030487
PELOUSES A NARD ET LISIERES PRES DE L'ARBORETUM DES GRANDES BRUYERES

(n° régional : 00000232)

Commentaires généraux

Cette zone correspond à une partie du massif d’Ingrannes (un des trois massifs de la forêt d’Orléans) située entre la clairière de Seichebrières et celle d'Ingrannes. Cette "pointe" du massif domanial est traversée par les routes forestières d'Ingrannes, de Sancerre, des Centimaisons et de la Bouillante notamment.

Les carrefours, les bords des chemins, les lisières, et quelques clairières abritent de nombreuses espèces déterminantes et protégées. Parmi ces espèces, on peut mentionner une station de Senecio adonidifolius, très rare dans la région, ou encore une importante population d’Arnica montana, répartie sur l’ensemble des zones herbeuses des chemins de ce secteur (en dehors de quelques pieds épars en Sologne, l'Arnica se rencontre en région Centre uniquement en forêt d’Orléans). Certaines stations de ces deux espèces sont sujettes à éclipses et leur répartition peut fluctuer d'une année sur l'autre au sein de la zone.

Au total, une quinzaine d’espèces végétales déterminantes a été observée sur le site.

L’intérêt principal de la zone réside donc dans les bordures et lisières des chemins forestiers qui abritent les pelouses du "Thero-Airion" et du "Violion caninae". Quelques secteurs de Trifolion medii et de Rhynchosporion albae sont également à signaler.

Concernant l'entomofaune, une espèce déterminante de libellule et deux de papillon ont été observées. Parmi ces dernières, on peut citer plus particulièrement le Damier de la succise (Euphydryas aurinia) qui est protégé et considéré comme vulnérable en région Centre.

Ces habitats et leurs cortèges floristiques, très rares en région Centre, sont menacés par l’apport de matériaux calcaires lors de l’entretien des chemins.

Il s'agit d'un des hauts lieux de la forêt d'Orléans et de la région Centre.

Commentaires sur la délimitation

Le contour proposé est calé sur les chemins et routes. Sa grande taille s’explique par le fait que l’intérêt botanique est lié à la fois aux chemins et à des parties de parcelles forestières. L'ensemble forme un secteur cohérent sur le plan écologique, qu’il est difficile de fragmenter en unités indépendantes.