ZNIEFF 240031055
PELOUSES, LANDES ET MARES DES TROUS

(n° régional : 00000584)

Commentaires généraux

Cette zone se situe à environ 2 km au Sud-Est du bourg de Mehers.

Il s’agit d’anciennes (petites et nombreuses) extractions de pierres calcaires pratiquées dans un affleurement de calcaire tendre. Le site au relief très varié est occupé par une mosaïque de milieux plus ou moins évolués : pelouses calcicoles, pelouses marno-calcaires, landes à genévrier, formations herbeuses apparentées à des prairies humides, fruticées (dont une grande majorité de fourrés de Juniperus communis, le Genévrier commun), boqueteaux. Des dépressions plus ou moins régulièrement en eau mais bien végétalisées ponctuent ces milieux. Elles abritent des herbiers de characées mais aussi la reproduction d’une population non négligeable de Tritons et autres amphibiens.

Sur le plan floristique, presque une trentaine d'espèces déterminantes ont été observées dont une dizaine de protégées et un important cortège d’orchidées. Il faut également souligner la présence d'un rare (même si sans doute sous évalué) Taraxacum de la section palustria associés aux milieux humides qui colonise sur ce site les bords de mares.

Un intérêt bryologique est également à souligner avec la présence de Palustriella falcata, espèce très rare en région centre et typique des mares calcaires.

Le site a été évité par l’autoroute A85 en raison de son intérêt biologique majeur pour le département mais de nouvelles menaces constantes pèsent sur ces milieux ; défrichement et mise en culture, comblement des dépressions et forte menace de fermeture naturelle du milieu.

L’intérêt paysager du site est lié à son étendue et à sa singularité, les affleurements marneux étant rares dans cette partie du département en limite de la Sologne et du Blaisois.

Commentaires sur la délimitation

Le contour a été défini sur photographie aérienne car la carte IGN ne coïncide pas avec la réalité du terrain. Il inclut l’ensemble des landes et pelouses jusqu’à la limite des terrains cultivés mais exclut les parties bâties. Une parcelle agricole a été intégrée car abrite, sur sa bordure, une belle population d'Adonis d'été (Adonis aestivalis), espèce en danger critique d'extinction selon la liste rouge régionale et très rare dans le Loir-et-Cher. Le contour a été modifié en 2013 pour exclure les parcelles artificialisées et se caler au mieux sur les orthophotoplans les plus récents.