ZNIEFF 240031173
RAVINS DE LA NURAS, DE VAURACON ET DE LA RIPOPIERE

(n° régional : 00000654)

Commentaires généraux

Il s’agit de trois forêts (Chênaies-charmaies) développées dans trois ravins riche en espèces de ptéridophytes, dont Polystichum aculeatum.

Concernant la Chênaie-charmaie de la Ripopière, en pied de coteau, près de la rivière "le Boulon", elle abrite une ancienne cavité d'extraction du calcaire qui sert de gîte d'hivernage à une population variée de chiroptères, caractéristique des espèces rencontrées dans la Vallée du Loir et aux environs.

Ces formations ont été créées par de violentes érosions qui ont entaillé le plateau (argile à silex, craie). Elles sont connues en particulier dans le Loir-et-Cher et l’Indre-et-Loire. On trouve une mention historique de leur formation au XVIIème siècle (à l’occasion de violents orages), même si leur origine est vraisemblablement plus ancienne.

La dénivellation entre le plateau et le fond de la ravine est spectaculaire : 25 à 30 mètres et les versants très accusés surtout si le vallon est étroit.

Un ruisseau temporaire emprunte ces talwegs lors des fortes précipitations, mais le plus souvent le fond est sec et les petites pluies rapidement absorbées.

Une Chênaie-charmaie fraîche occupe ces ravines. Elle présente un sous-bois à fougères souvent important, Polystichum aculeatum étant particulièrement bien représenté. Cette formation présente des variantes morphologiques : taillis à érable champêtre, fourrés à noisetier, etc, ainsi que des formations claires à orchidées.

L’une de ces trois ravines abrite l’une des très rares stations d'Héllébore verte (Helleborus viridis) de la région.

La ravine de la Ripopière inclut une cavité fréquentée par onze espèces de chiroptères.

Commentaires sur la délimitation

Le contour englobe trois noyaux comprenant trois ravins occupés par des chênaies-charmaies plus ou moins fraîches. Le ravin situé près de la Ripopière recèle en outre un grotte, incluse dans la ZNIEFF pour ses potentialités d'accueil des chauves-souris.