Le massif forestier de Chinon constitue l’un des massifs forestiers majeurs d’Indre-et-Loire.
Il comprend deux grands ensembles forestiers. Les forêts caducifoliées, essentiellement réparties en forêt domaniale, abritent l’essentiel du patrimoine naturel, que ce soit en terme d’habitat, de flore ou d’entomofaune (notamment insectes saproxylophages). Les plantations de conifères (essentiellement Pins maritimes et Pins sylvestres), surtout dans la partie privée du massif, constituent des enjeux en tant que telles. En revanche, elles sont parcourues de pare-feux et abritent un réseau de mares et mardelles acidiphiles, voire tourbeuses. Ces deux milieux présentent une flore acidiphile des milieux humides à fort enjeu : Cicendia filiformis, Drosera intermedia, Pinguicula lusitanica, Utricularia australis et U. minor. La forêt résineuse permet aussi à un couple de Circaète Jean-le-Blanc de nicher chaque année.
L’ensemble du massif mériterait un inventaire entomologique (coléoptères, lépidoptères notamment) plus approfondi.
Il existe des enjeux forts sur les plantations résineuses, en terme d’amélioration de la gestion forestière et de restauration, notamment sur les mardelles tourbeuses et les landes de ce massif.
Cette zone de type 2 comprend l’ensemble du massif forestier de Chinon. La présence de la forêt (occupation du sol, physionomie de la végétation), et donc des cortèges herbacé et entomologique des milieux forestiers et associés, a été le critère de délimitation de la zone. Cela a impliqué l’exclusion de quelques terrains ouverts ou urbanisés au sein du périmètre.
Le camp militaire du Ruchard n’a pas été inclus dans le périmètre bien qu’il abrite un patrimoine naturel fort (il fait l’objet d’un classement Natura 2000 mais son accès est réglementé).