Les pelouses de l'aérodrome de Romorantin-Pruniers sont fauchées, en dehors des pistes, une fois par an avec exportation des résidus. Elles présentent ainsi une flore riche, relictuelle dans ce secteur, puisque deux ZNIEFF de type I attenantes, créées pour la présence de prairies et landes marneuses, ont été déclassées. Cet ensemble de pelouses est d'autant plus intéressant qu'il présente plusieurs faciès. Le premier est établi sur des marnes. Il est rattachable au Mesobromion, un habitat déterminant, et abrite un cortège patrimonial important avec notamment Lotus maritimus et Inula salicina. Un autre faciès se développe sur sables plus ou moins fixés, plus ou moins mêlés avec de la marne, que l'on peut rattacher au Corynephorion canescentis, avec la présence de Corynephorus canescens, Armeria arenaria ou Sesamoides purpurascens. Des zones plus ou moins rudéralisées en bordure de ces pelouses ont été incluses car elles présentent des espèces peu communes comme Althaea hirsuta ou Stachys germanica. Au total, ce sont trente-et-une espèces déterminantes de ZNIEFF dont six sont protégées au niveau régional qui ont été recensées sur le site, qui revêt une importance régionale. A noter qu'une orchidée protégée et rare pour la région est à confirmer sur le site (individus sec observé tard dans la saison), il s'agit de Dactylorhiza viridis. Cette zone est classé en ZNIEFF de type I pour sa richesse botanique majeure ainsi que pour la qualité et la superficie des habitats.
La zone est délimitée sur orthophotoplan en suivant les zones ouvertes gérées par l'aérodrome, qui présentent le plus d'intérêt. Les pistes à proprement parler sont incluses dans le site malgré une légère rudéralisation. Cela est justifié par la présence d’espèces rudérales patrimoniales et pour éviter de créer un périmètre fortement découpé, sans réelle continuité écologique.