Localisé à l'ouest de Sainte-Gemme, ce site majeur du Parc naturel régional de la Brenne et de la zone Natura 2000 "Grande Brenne" occupe environ 600 ha. Il s'agit d'un grand ensemble organisé autour de marais alcalins situés au nord de la « Grande Brenne », avec présence d'une ligne de partage des eaux au nord-ouest de cette zone soit vers la vallée de l'Indre soit vers la vallée de la Claise. L'eau est en pression dans les calcaires secondaires du Cénomanien et ressort en de multiples endroits.
Il existe des intérêts botaniques majeurs, notamment quant à la flore des marais alcalins (site majeur pour l'Orchis de Brenne). De nombreuses orchidées présentent un intérêt patrimonial (Orchis grenouille, O. des marais, O. moucheron, O. moustique et Epipactis des marais), à la fois rares à l'échelle régionale et abondantes localement. La Gentiane pneumonanthe est l'hôte de l'Azuré des mouillères, observé et étudié sur le site. La présence d'une belle station de Sanguisorbe officinale est à noter. Les étangs au nombre de 17 se divisent en 5 grands, 2 moyens et 10 petits occupant plus de 50 hectares d'eau souvent très transparente. Les groupements végétaux sont particulièrement remarquables entre Moliniaies (div. types), Roselières, Cladiaies, Végétations à Nénuphar, Herbiers à Characées, Prairies maigres sur sol calcaire. Les milieux secs ne sont pas en reste, avec notamment les pelouses sèches à Corynéphore blanc.
La faune est représentée par de multiples espèces emblématiques de Brenne qui se reproduisent au sein de ce site. En ce qui concerne les oiseaux, l'originalité provient de la nidification d’ardéidés patrimoniaux (Butor étoilé, Héron pourpré...), mais également de la nidification du Grèbe à cou noir, de la Guifette moustac, et d'autres espèces plus forestières. Ce site est aussi important pour de nombreux groupes d'invertébrés. L'étude des papillons de nuits vient illustrer ce dernier point.
Le périmètre a été établi à partir d'une orthophoto. La délimitation est pertinente au regard de critères d'unités géologico-morphologiques même si les étangs ne sont pas tous liés aux mêmes chaines d'étangs ni aux mêmes bassins versants.