ZNIEFF 240031467
Étangs de la Cure, Rebingue et Batardet

(n° régional : 1001)

Commentaires généraux

Situés à deux kilomètres au nord de la commune de Luzeret, cette portion de chaine d'étangs repose sur des alluvions qui surplombent les formations tertiaires de Brenne à argiles et argiles sableuses, eux-mêmes établis sur des matériaux calcaires sous-jacents. Des colluvions plutôt acides se sont amassés dans les talwegs.

Les eaux prennent source dans la forêt de Luzeret, et alimentent l'étang de la Cure, puis l'étang Rebingue et l'étang Bâtardet. Ces étangs sont en lien avec d'autres plans d'eau en aval puis les eaux s'écoulent en rive droite à la rivière de la Sonne.

Ces étangs présentent des gazons amphibies ras diversifiés sur une grande partie de leurs berges, ainsi qu'une population de Caldésie à feuilles de Parnassie dont la population varie au cours des ans. À ce jour, ils comptabilisent au total plus d'une quinzaine de plantes déterminantes dont deux sont protégées nationalement et inscrites sur liste rouge régionale :

- la Caldésie à feuilles de Parnassie (Caldesia parnassifolia), espèce en danger et en annexe II de la Directive Habita-Faune-Flore ;

- la Littorelle à une fleur (Littorella uniflora), espèce vulnérable.

L’intérêt porte aussi sur les végétations observées autour des étangs, avec des gazons étendus à Littorelle à une fleur, et des végétations hygrophiles de haut de berge à annuelles naines, bien exprimés, notamment sur l'étang Rebingue.

Les prairies au nord, attenantes à l'étang de la Cure présentent chacune une végétation hygrophile oligotrophe et abritent quelques plantes déterminantes, comme notamment la Gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthes), protégée en région.

Concernant la faune, le Héron pourpré niche sur ce territoire.

La Bacchante (Lopinga achine) a déjà été observée dans la prairie au nord de la zone.

Des inventaires passés ont permis de faire figurer sur la liste des espèces déterminantes quelques autres espèces de fort intérêt patrimonial en région : la Châtaigne d'eau (Trapa natans) ou l'Épilobe des marais (Epilobium palustre). Aussi, dans les années 1990, la Caldésie avait été observée parmi une végétation mêlant le Carex à fruit velu (Carex lasiocarpa) et le Rubanier nain (Sparganium natans), ces deux espèces étant protégées en région, et en danger d'après la liste rouge régionale.

Commentaires sur la délimitation

Les contours ciblent les étangs à Caldésie et quelques étangs connexes. Ils sont élargis pour prendre aussi en compte les espaces ouverts contribuant à une continuité terrestre, plus ou moins au contact de l'écoulement temporaire dans cette portion du vallon.

Ils sont sont tracés d'après l'orthophotoplan de 2014.