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L'étang de la Motte des Aunaies est un petit étang en bordure de la Tharonne situé à environ 3 km au nord-est du bourg de Chaumont-sur-Tharonne.
Il présente sur sa rive sud un petit suintement à Rossolis intermédiaire (Drosera intermedia), Rossolis à feuilles rondes (D. rotundifolia) et Mouron délicat (Anagallis tenella) rattachable au Rhynchosporion albae. Sur cette même rive, quelques lambeaux de landes à Bruyère quaternée (Erica tetralix) et à Bruyère à balais (Erica scoparia) peuvent être observés mais cet habitat est anecdotique et n'a pas servi à la description du site.
C'est à la queue de l'étang que se trouve les habitats les plus patrimoniaux avec un ensemble de landes paratourbeuses et de suintements dans lesquels il est possible d'observer de belles populations de Linaigrette à plusieurs épis (Eriophorum polystachion), espèce protégée au niveau régional que l'on trouve essentiellement dans l'est de la Sologne et dans le Pays-Fort, et de Laiche à bec (Carex rostrata), espèce qui présente un aspect patrimonial fort pour la région puisqu'elle n'est connue que dans une vingtaine de stations. Ponctuellement se développe la Grassette du Portugal (Pinguicula lusitanica), espèce protégée et listée en danger en région Centre-Val de Loire.
Ces végétations abritent un cortège de bryophytes de fort intérêt. On y note particulièrement, Cephalozia connivens et Philonotis fontana toutes deux sur liste rouge régionale, ainsi que Pseudocampylium radicale, découverte récemment en région et ainsi étant à ce jour sans statut. De large répartition, elle reste rare dans son aire, et, en 2015, seules deux stations de cette espèce sont connues pour la région. Elle affectionne des végétations basses en zone humide acide et riche en matière organique.
Au total, une quinzaine de plantes déterminantes de ZNIEFF et une dizaine de bryophytes remarquables ont été observées dont trois sont protégées au niveau régional et deux au niveau national (Drosera spp.).Quatorze sont inscrites sur liste rouge, sans compter la rareté Pseudocampylium radicale.
La fragilité des habitats et la forte richesse en espèces patrimoniales que présente cet étang, justifient son inscription à l'inventaire des ZNIEFF de type I.
La zone a été délimitée sur orthophotoplan en suivant les zones ouvertes bordant l'étang.
