ZNIEFF 240031546
MARAIS ALCALIN DU GRAND-PRE

(n° régional : 00001326)

Commentaires généraux

Le marais du Grand-Pré est situé à moins de cinq kilomètres à l'ouest d'Issoudun. Il s'agit d'anciennes prairies calcaires en voie de fermeture. Une majeur partie est aujourd'hui colonisée par les fourrés de saules et les roselières. Le site abrite aussi une belle cladiaie. Cet habitat pauvre en termes d'espèces végétales est néanmoins d'importance communautaire et déterminant de ZNIEFF. Les layons qui la traversent et les roselières jouxtant présentent une flore plus diversifiée avec la présence du Jonc noueux (Juncus subnodulosus), de l'Oenanthe de Lachenal (Oenanthe lachenalii) ou de la Sanguisorbe officinale (Sanguisorba officinalis). Notons particulièrement la présence de quelques pieds d'Helleborine des marais (Epipactis palustris), orchidée répandue en France et en région Centre mais en voie de raréfaction importante ce qui lui vaut d'être considérée comme "En danger" sur la liste des espèces menacées de région Centre et , à ce titre, protégée. Au total, sept espèces déterminantes de ZNIEFF ont été recensées dont quatre sont protégées au niveau régional. On peut également souligner la présence d'une mare riche en characées au cœur de la zone.

Concernant la faune on peut ajouter un intérêt lié à deux espèces de papillons, le Cuivré des marais (Lycaena dispar) et l'Azuré des coronilles (Plebejus argyrognomon), trois espèces d'orthoptères déterminants de ZNIEFF, une libellule (Libellula fulva) et une espèce de gastéropode (Vertigo moulinsiana). La surface des deux roselières peut révéler un attrait pour certains oiseaux nicheurs. Une étude en ce sens serait à mener. Seul le Martin pêcheur est recensé dans cette ZNIEFF en 2016.

Les marais alcalins sont très menacés en région Centre. Autrefois répandus au sein des vallées, notamment en Champagne Berrichonne, ils sont aujourd'hui de plus en plus réduits, victimes du drainage, de plantations ou de la déprise, c'est pourquoi cette zone est inscrite à l'inventaire ZNIEFF en tant que type I.

Commentaires sur la délimitation

Les contours intègrent le fond de vallon avec ses grandes roselières au nord et au sud, et sa cladiaie au centre. Quelques habitats moins patrimoniaux tels que des saulaies ou des voiles de cours d'eau du Convolvulion sepium ont été intégrés par soucis de cohérence écologique. Les limites sont fixées par les cultures environnantes ou les boisements et plantations de moindre intérêt.