L'Echandon est un affluent en rive gauche de l'Indre. Le linéaire concerné par cette ZNIEFF représente une vingtaine de kilomètres environ depuis la confluence avec l'Indre à hauteur de la Communes d'Esvres jusque vers Saint-Bauld où deux affluents notables sont référencés : le ruisseau de Quincampoix et le ruisseau de Montant.
Cette vallée a conservé, particulièrement sur sa partie sud, plusieurs pelouses calcicoles au niveau de ses coteaux. La déprise agricole entraîne la fermeture de la plupart d’entre elles mais il est souvent possible d'y observer la Cardoncelle molle (Carduncellus mitissimus) ou le Lin soufré (Linum suffruticosum) même quand les pelouses sont très densément colonisées par le Brome dressé (Bromus erectus). Certaines sont encore pâturées par des bovins, des ovins ou des ânes, ce qui favorise le présence des annuelles comme le Buplèvre du mont Baldo (Bupleurum baldense), le Micrope dressé (Bombycilaena erecta) ou la Luzerne orbiculaire (Medicago orbicularis). Enfin, ces coteaux ont autrefois été exploités pour l'extraction de la roche calcaire, laissant de petites falaises propices à l'installation de fougères comme la Rue des murailles (Asplenium ruta-muraria) ou le Ceterach officinal (Asplenium ceterach). Les vires rocheuses présentent, quant à elles, une flore rattachable à l'Alysso alyssoidis Sedion albi.
Les versants boisés abritent des chênaies-charmaies, des chênaies calcicoles thermophiles et parfois des suintements tufeux, notamment sur le nord de la vallée. Ce type d'habitat est particulièrement rare en région Centre, c'est pourquoi il a fait l'objet d'une inscription à l'inventaire ZNIEFF de type I.
Le fond de la vallée abrite encore quelques prairies plus ou moins humides dans lesquelles il est possible d'observer le Cirse tubéreux (Cirsium tuberosum), le Pygamon jaune (Thalictrum flavum) ou le Jonc subnoduleux (Juncus subnodulosus). Ces habitats sont toutefois de plus en plus convertis en peupleraies ou en plans d'eau.
Au total, quarante-deux espèces déterminantes de ZNIEFF ont été notées sur cette zone dont sept sont protégées au niveau régional entre 2000 et 2012. Signalons que les coteaux de l'Echandon sont connus de longue date par Tourlet qui signalait en 1908 la plupart des espèces mentionnées. Les seules espèces ayant visiblement disparu sont liées aux bas-marais alcalins, habitat non référencé dans la vallée actuellement. Signalons le Spiranthe d'automne (Spiranthes spiralis), non revu depuis l'époque de Tourlet, qui pourrait être retrouvé car les habitats lui sont encore favorables. La vallée de l'Echandon est inscrite à l'inventaire ZNIEFF de type II pour la présence assez importante et bien répartie de petits noyaux de pelouses calcicoles. Un inventaire plus complet des prairies de même qu'un inventaire bryologique des suintements tufeux seraient souhaitables afin de parfaire la connaissance de la zone.
La zone a été délimitée sur orthophotoplan en excluant au maximum les zones habitées et ou rudéralisées en suivant les lisières forestières, les routes et les chemins. Quand cela n'était pas possible le scan25 a été utilisé. Dans sa grande majorité la zone correspond aux lit majeur de l'Echandon et de ses affluents et leurs coteaux.