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Ce site est composé de deux entités distantes l'une de l'autre de moins 400 mètres. L'analyse des images aériennes de 1950 montre que ce secteur était autrefois occupé de manière continue par des prairies. Depuis, divers travaux de voirie, de drainage et de modification du cours d'eau sont venus fragmenter les habitats prairiaux et altérer leur alimentation en eau. Malgré les dégradations du milieu occasionnées par ces interventions, l'intérêt floristique du site est encore important et justifie la création d'une ZNIEFF.
Il s'agit probablement du plus vaste ensemble de prairies humides oligotrophes alcalines (Molinion caeruleae) de la vallée de la Brenne. Une partie de ces prairies repose sur un histosol asséché superficiellement, ce qui atteste de l’existence dans un passé relativement proche d'habitats tourbeux. Les secteurs les moins humides sont occupés par des prairies de fauche du Colchico autumnalis-Arrhenatherenion elatioris. Malgré l'abandon récent des pratiques agropastorales, l'état de conservation de ces habitats est bon. On y trouve une importante diversité d'espèces végétales dont cinq espèces à forte valeur patrimoniale en Indre-et-Loire : l'Orchis grenouille (Dactylorhiza viridis), l'Orchis de mai (Dactylorhiza majalis), l'Orchis négligé (Dactylorhiza praetermissa), la Laîche blonde (Carex hostiana) et la Laîche distante (Carex distans). A l'heure actuelle, plus d'une quinzaine d'espèces végétales déterminantes ont été identifiées. Malgré les prospections faunistiques, aucune espèce à enjeu n'a été identifiée.
Le site intègre les parcelles comprenant des prairies humides oligotrophes et des prairies mésohygrophiles de fauche (Colchico - Arrhenatherenion) particulièrement diversifiées sur le plan floristique. Le contour a été tracé à partir des orthophotoplans de 2013.
