Cette ZNIEFF située sur la commune de Larçay est considérée comme réservoir de biodiversité selon le schéma de la TVB, assurant la connexion entre la forêt de Larçay et une zone péri-urbaine peu artificialisée.
La ZNIEFF comprend deux entités : au nord le "parc des Brosses", site géré de manière extensive, qui comprend une mosaïque d'habitats (prairies, pelouses, fourrés d'épineux et boisements); au sud les landes du "champ de manœuvres", qui ont servi aux activités militaires puis de zone de remblais lors de la construction de la ligne TGV dans les années 80. Ces remblais sur la partie est ont certes profondément modifié les milieux d’origine, mais les conditions d’évolution montrent des potentiels originaux élargissant le panel des habitats.
En effet, ce secteur repose sur des limons des plateaux, matériaux donnant lieux à la mise en place de sols acides et souvent hydromorphes (LUVISOLS dégradés rédoxiques). Ces conditions sont favorables à l’installation de végétations acidiphiles tels que les landes (Ulicion minoris), les pelouses de l’Agrostion curtisii, les prairies hygrophiles du Juncion acutiflori et les gazons amphibies (Elodo-Sparganion). Ces habitats étaient largement présents sur l’ensemble du site avant la mise en place des remblais, et il n’en reste aujourd’hui que sur les sols demeurés intacts. Ces fragments des milieux d’origine demeurent dans un état de conservation relativement mauvais, mais on y trouve encore les espèces végétales typiques de ces groupements.
Les remblais sont quant à eux essentiellement constitués de matériaux marneux sur lesquels se sont installés des ourlets et des fourrés en mosaïque avec des fragments pelouses marnicoles.
Riche de cette mosaïque, le site abrite de nombreuses espèces faunistiques à fort intérêt patrimonial. Chez les insectes, signalons la rare Noctuelle des peucédans (Gortyna borelii) et la Laineuse du prunellier (Eriogaster catax) protégées à l’échelle européenne et nationale ou encore le Sténobothre nain (Stenobothrus stigmaticus). Les hautes herbes permettent l’installation du Cisticole des joncs (Cisticola juncidis), les landes résiduelles et les fourrés sont favorables à la Fauvette pitchou (Sylvia undata), tandis que les mardelles hébergent le Triton crêté (Triturus cristatus), le Leste des bois (Lestes dryas) et le Chirocéphale (Chirocephalus diaphanus). Dans le parc des Brosses, d'autres espèces se distinguent comme la Zygène de la carniole (Zygaena carniolica) ou la Gesse sans vrille (Lathyrus nissolia).
Concernant la flore, une trentaine de taxons déterminants y ont été identifiés dans divers milieux, comme la Violette laiteuse (Viola lactea) et l'Ophioglosse commun (Ophioglossum vulgatum) dans les formations herbacées humides, la Cicendie filiforme (Cicendia filiformis) dans les pelouses rases pionnières, la Gratiole officinale (Gratiola officinalis) dans la mare du Bois des Hâtes ou encore le Scirpe couché (Schoenoplectus supinus) en gazon amphibie.
Le contour est limité au nord par la ligne ferroviaire, il exclut les boisements au sud et à l’ouest et les cultures à l’est.
Le périmètre inclus la ZNIEFF de type 1 « Mare du bois des Hâtes » (240009431) qui comprend une importante population de Gratiole officinale (Gratiola officinalis). La mare avait été créée dans le cadre des mesures compensatoires liées à la ligne TGV.