Ce site s’étend en zone alluviale, en rive gauche du Fouzon, non loin du bourg de Varennes-sur-Fouzon. Il est majoritairement composé de prairies et de roselières. Le périmètre proposé se cale en grande partie sur celui d’un Espace Naturel Sensible, propriété de la commune. Les prairies sont entretenues chaque année par fauche et un pâturage ovin complète l’entretien en automne. On trouve dans la ripisylve et dans les haies des vieux arbres creux (frênes pour la plupart) qui offrent des cavités pour héberger des espèces déterminantes telles que la Chevêche d’Athena. Une partie du site (à l’est de la D4) a été aménagé, avec le concours de la FDPPMA36 et une frayère à brochet a été réalisée.
Exploitées jusque dans les années 1970 (peupleraie, maïs, tournesol), ces îles du Fouzon ont depuis fait l'objet de plusieurs campagnes de restauration visant à rétablir la naturalité du site, notamment son alimentation en eau par un réseau de fossés et de mares.
Une vingtaine d'espèces déterminantes ont été recensées sur le site. On trouve notamment un cortège intéressant d'insectes, dont des orthoptères patrimoniaux liés aux zones humides : importante population de Conocéphale des roseaux (Conocephalus dorsalis), Mecostethus parapleurus, Stethophyma grossum, Pteronemobius heydenii. Un autre intérêt du site est constitué par un cortège de libellules, toutes reproductrices : Boyeria irene, Cordulegaster boltonii, Gomphus graslinii, Gomphus similimus, Oxygastra curtisii. Le papillon Cuivré des marais, espèce protégée, est bien présent au niveau des mégaphorbiaies situées au nord-ouest de l'île principale.
Le site abrite également plusieurs espèces d'oiseaux déterminants qui dépendent de la rivière et de ses berges ainsi que des arbres et des secteurs de prairies : Martin-pêcheur, Bruant des roseaux, Courlis cendré...L'intérêt botanique du site semble limité à la présence du Pigamon jaune (espèce protégée au niveau régional).
La zone comprend l'ensemble de l'île principale située entre les deux bras les plus à l'ouest du Fouzon. Le périmètre proposé pour être labélisé ZNIEFF est donc naturellement délimité par le cours d'eau, celui-ci étant inclus dans la zone (jusqu'aux rives externes des deux bras). La seconde île située au nord-est, à proximité du Moulin de Dalhuet, n'est en revanche pas intégrée à la zone du fait de son faible intérêt naturaliste. Cette dernière est en effet en grande partie couverte d'une plantation de peupliers et le bras le plus à l'est semble subir l'impact et les rejets des infrastructures d'une usine laitière et d'une station d'épuration située en amont du cours d'eau. En complément, le secteur à l'est de la départementale 4 a été intégré du fait de sa renaturation récente (création de frayères à Brochet).