Les prairies des Narjoux se situent entre les lieux-dits « la Chalauderie » et « les Narjoux » sur la commune de Beauchamps-sur-Huillard à proximité de la ZNIEFF de type I « Prairie des deux Œuvres » (ID : 240030573) au sein de la même matrice paysagère.
C’est un complexe de prairies humides bordées de haies denses ou de petits boisements mixtes. Ce site borde le Huillard avec une ripisylve arborée bien préservée. Il se divise en deux zones humides. La zone située au Nord est certainement soumise aux variations du régime hydrique du Huillard. La zone au Sud parait plutôt être alimentée par une source qui s’écoule au travers des zones humides vers le cours d’eau.
Au sein de ce secteur, seules quatre parcelles prairiales, qui constituent la znieff, ont été préservées de l’intensification agricole, les autres étant banalisées par des apports d’engrais ou mises en cultures.
La zone Nord se compose de deux prairies humides, longées par le cours d’eau. A l’ouest, de cette zone, on retrouve une prairie de fauche dominées par Cirsium tuberosum, Holcus lanatus, Festuca arundinacea, Carex tomentosa et Carex panicea. Sur la prairie à l’Est, l’élevage semble avoir été abandonné relativement récemment (présence de clôtures en bon état). On retrouve dans cette parcelle une mosaïque de milieux humides allant du stade prairial au fourré dont la composition varie en fonction du degré d’engorgement et de la trophie du sol. Ainsi se retrouvent entremêlées des communautés à grandes laiches, des jonchaies à Juncus acutiflorus, des zones de mégaphorbiaies, des phalaridaies. On retrouve également des zones de dépression en eau avec notamment des herbiers à glycérie. On note un début de fermeture du milieu avec l’apparition de petits fourrés (pruneliers, ronciers, frênes…). Ce secteur abrite également plusieurs papillons déterminants, dont le Damier de la succise, espèce protégée.
La zone Sud se compose de deux prairies de fauche, humides, alimentées par une source, avec un cortège floristique proche des prairies au nord, mais nettement dominées par Inula salicina.
La délimitation se base sur la répartition des habitats d'intéret biologique. Les cultures, les prairies banalisées et les ourlets nitrophiles ont été exclus du périmètre.