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La butte du Grand Tertre se situe à cheval sur les communes de Saint-Amand-Montron et de Drevant. Elle s'est formée par plissement de la roche calcaire, dont la butte pentue a été anciennement le support de vignes. Du fait d'une déprise agricole assez avancée, cette butte offre un panel d'habitats de coteau calcaire en cours de fermeture, où persistent de rares zones de pelouses et d'ourlets bordant de denses fruticées et de jeunes boisements.
Parmi le cortège floristique relevé sur la butte, se remarquent surtout :
- l'Orobanche d'Alsace (O. alsatica), en danger critique d'après la liste rouge régionale ;
- le Libanotis des montagnes (L. pyrenaica), en danger en région.
Accompagnés du Limodore avorté (Limodorum abortivum), de l'Ophioglosse commun (Ophioglossum vulgare), de l'Orphrys bourdon (Ophrys fuciflora) ou encore du Fumana couchée (Fumana procumbens), c'est au total plus d'une dizaine de plantes protégées ou inscrites sur liste rouge régional, et près d'une cinquantaine de plantes déterminantes de ZNIEFF qui peuvent s'observer dans ce secteur. Elles sont principalement associées aux pelouses et ourlets secs des bords de chemins et des quelques parcelles encore entretenues. Les fruticées et jeunes chênaies-charmaies présentent un cortège plus pauvre en plantes patrimoniales.
Concernant la faune, chaque type d'habitat abrite un cortège très remarquable de papillons, avec un quinzaine d'espèces déterminantes relevées, dont certaines sont inscrites sur la liste rouge régionale :
- l'Azuré du Serpolet (Phengaris arion), espèce vulnérable en région, vivant dans les prairies et ourlets riches en Origan ;
- la Bacchante (Lopinga achine), en danger en région Centre-Val de Loire, qui était connue de ce secteur dans les années soixante et retrouvée en 2018 dans les bois clairs formés sur la butte ;
- la Laineuse du Prunelier (Eriogaster catax), vulnérable en région, plutôt associée aux fruticées d'Aubépine et de Prunelier ;
- la Mélitée de la Lancéole (Melitaea parthenoides), en danger en région, dont le cylce est associé au Plantain lancéolé. Son écologie et ainsi assez large et est liée aux pelouses et aux prairies.
Quelques espèces patrimoniales d'orthoptères et d'odonates sont connues de ce site, mais sans fort enjeu de conservation.
Par sa mosaïque d’habitats, les espèces faunistiques et floristiques observées, ainsi que la naturalité des habitats (toutefois associée à une déprise agricole généralisée), la butte du Grand Tertre présente un fort intérêt écologique.
Le contour est défini sur l'orthophotoplan de 2016. Il suit généralement les limites des habitats naturels et semi-naturels abritant une faune ou une flore d'intérêt observées sur le secteur: boisements caducifoliés, fourrés, prairies et autres parcelles ouvertes accueillant des ourlets et pelouses calcaires.
La source du Font Cheniau n'a pas été retenue faute de données d'intérêt patrimonial récentes sur ce secteur, et dû au réaménagement d'une partie de la parcelle en contre-bas (recreusement de l'étang).
