A l'est de Dorvides, cette prairie se situe en fond de vallon, dans l'ancien lit mineur des Ardouzes (XIXe siècle).
Le secteur le plus intéressant concerne la végétation bas-marais sous forme d'un faciès dégradé en mosaïque avec magnocariçaie et s'étendant sur un tiers du site, bordée d'une mégaphorbiaie et d'une phragmitaie, chacune peu étendue. Les plantes remarquables qui s’y développent sont caractéristiques des bas-marais de l’Hydrocotylo vulgaris–Juncetum subnodulosi et des prairies maigres sur sol calcaire (Carex distans, Juncus subnodulosus, Samolus valerandi, Valeriana dioica, Eleocharis uniglumis, Oenanthe lachenalii, Carex lepidocarpa…). Ces habitats sont établis sur un sol peu profond avec écoulements latéraux souterrains du ru (nappe perchée - réductisols stagniques).
Le ruisseau est bordé de cressonnières basiphiles dominées par Nasturtium officinale en mosaïque avec des roselières basses bordée d’un saule blanc en têtard. Dans les zones topographiquement plus hautes, s'expriment des prairies riche en graminées, relevant de l'Alopecuro pratensis-Arrhenatherum elatioris et de l'Heracleo sphondylii-Brometum mollis.
Outre le fort intérêt de ce site dû à la présence de ce bas-marais et de la flore s'y développant, il existe un intérêt secondaire pour la faune (Conocaphalus dorsalis). Au total, une quinzaine d'espèces déterminantes de ZNIEFF sont présentes sur ce site, dont cinq sont protégées et/ou menacées.
Le contour de la ZNIEFF correspond au contour de la parcelle cadastrale.