Cet ensemble de carrières peu distantes les unes des autres, situé près de la limite entre le bassin parisien et le massif armoricain, est creusé dans le Bathonien moyen, et dans une certaine mesure aussi le Bajocien.
Ces carrières sont limitées sur leur pourtour par un talus qui, escarpé ou plus en pente douce selon les endroits, passe localement à une paroi verticale dans le calcaire.
En deux endroits de ces parois, des carrières souterraines ont été creusées, dont l'une d'elles présentant un intérêt pour la faune cavernicole.
FLORE
Les types de végétation sont ceux habituellement rencontrés dans les milieux calcaires. En dehors des espèces typiques des pelouses calcicoles, la flore riche d'Orchidées est mise en relief notamment par la présence de l'Orchis militaire (Orchis militaris), espèce en limite d'aire de répartition, qui bénéficie d'une protection au plan régional. Ce site abrite également la Cardamine impatiente (Cardamine impatiens) -espèce protégée au niveau régional- et le jonc des tonneliers (Scirpus lacustris subsp lacustris), rare en Basse-Normandie.
FAUNE
Malgré la petite taille de cet ensemble, divers groupes faunistiques présentant des espèces rares sont présents.
L'entomofaune est caractérisée par une famille, au sein de l'ordre des Lépidoptères, qui colonise ces milieux, celle des Lycénidés. Deux espèces peu communes y appartenant ont été répertoriées : l'Argus bleu-violet (Plebejus argus), et l'Argus minime (Cupido minimus) dont c'est ici l'une des rares stations ornaises.
La recherche de Reptiles a permis de trouver la Coronelle lisse (Coronella austriaca), espèce peu fréquente dans l'Orne et en Basse Normandie.
Enfin, la présence de plusieurs espèces hibernantes de chiroptères, suivie depuis les années 80, renforce l'intérêt du site en lui conférant une importance chiroptérologique de niveau régional.
Six espèces y sont régulièrement observées, avec toutefois une dominance large et croissante du Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus), largement majoritaire en effectifs depuis la fin des années 2010. Il réprésentait ainsi 80 % des effectifs sur la période 2018-2021.
En conséquence, ce site bénéficie, depuis 2021, d’un conventionnement entre le Groupe Mammalogique Normand et le propriétaire, ayant permi la mise en place d’une sécurisation des accès aux cavités, qui garantit des conditions stables et sans dérangements aux chauve-souris hibernantes.
Habitats anthropiques (pelouses, parois rocheuses, galeries...) abritant des espèces remarquables.