D'une superficie d'une trentaine d'hectares, ce marais est situé dans un méandre de l'Orne et repose sur des alluvions modernes amenées par le fleuve.
Bien qu'en grande partie boisé par des Peupliers et n'étant plus pâturé, ce marais renferme des espèces animales et végétales intéressantes.
FAUNE
Ce marais est d'un grand intérêt piscicole. Constitué de prairies humides, c'est un lieu privilégié pour la reproduction du Brochet. En effet, l'hiver, lorsque l'Orne sort de son lit, de nombreux Brochets viennent frayer dans le marais inondé. Au printemps, lorsque le marais a "ressuyé", les brochetons restent dans les mares, réservoirs et canaux de drainage pour y grossir et regagner l'Orne par la suite. Malheureusement, des travaux de drainage ont modifié le régime hydrique du marais et ses jonctions avec l'Orne, perturbant également la migration des poissons, notamment lorsqu'il s'agit de regagner le fleuve.
L'intérêt ornithologique de ce site tient au fait qu'il constitue un lieu d'hivernage, d'escale et de nourrissage pour l'avifaune aquatique migratrice (Canards, Oies, Limicoles, Echassiers).
Durant le printemps, on note la reproduction du Canard colvert, du Martin-pêcheur, de la Rousserolle effarvate, du Rossignol philomèle, de la Grive draine... et la fréquentation du site par la Sarcelle d'été, le Loriot d'Europe, le Chevalier guignette...
En période internuptiale, on note la présence du Martin-pêcheur, du Grèbe castagneux, de la Bécassine des marais, de la Bécasse des bois, de diverses espèces de Canards, de l'Oie cendrée, du Hibou des marais...
Sur le plan mammalogique, il convient de mentionner l'apparition du Ragondin (Myocastor coypus) depuis 1992.
FLORE
L'intérêt botanique de cette zone tient à la présence de l'Azolla fausse-fougère (Azolla filiculoides) -petite fougère aquatique assez rare dans la région- et du Flûteau fausse-Renoncule (Baldellia ranunculoides). Ce site abrite également la Stellaire des marais (Stellaria palustris), le Trèfle de Micheli (Trifolium michelianum), et la Berle érigée (Berula erecta).
Habitats humides en raréfaction hébergeant des espèces d'intérêt patrimonial. Il sont par ailleurs limités en périphérie par l'agglomération caennaise.