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Située sur un plateau, cette zone constitue l'une des rares tourbières ombrogènes, c'est-à-dire uniquement alimentée par les eaux pluviales, de Basse-Normandie. Elle se compose d'une prairie humide pâturée à Iris jaune (Iris pseudacorus) et petite Douve (Ranunculus flammula), et d'une ancienne lande tourbeuse à Bruyère à quatre angle (Erica tetralix) aujourd’hui majoritairement boisée. L’intérêt principal de la zone réside dans les reliquats de lande humide, encore présents bien que fortement menacés de disparaître à moyen terme.
FLORE
On recensait à l'origine plusieurs espèces végétales rares et/ou protégées au niveau national (**) ou régional (*). Actuellement, seules deux sont notées bien présentes, la Bruyère ciliée (Erica ciliaris*), et son hybride avec la Bruyère tétragone (Erica tetralix), très rarement observée, la Bruyère de Watson (Erica x watsonii). En raison de la fermeture du milieu, le Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia**) et la sous-espèce d'Allemagne du Scirpe cespiteux (Scirpus cespitosus ssp. germanicus*) n'ont pas été retrouvés lors des prospections de 2015...Ces espèces pionnières sont toutefois susceptibles de ré-émergence à la faveur de mesures de défrichage adaptées.
Concernant les plantes cryptogamiques, trois mousses rares à très rares ont été répertoriées. Il s'agit de Nanomitrium (=Micromitrium) tenerum, d'Ephemerum sessile (=Ephemerum crassinervium subsp. sessile ), et de Sphagnum recurvum.
FAUNE
Des inventaires faunistiques resteraient nécessaires mais l'Observatoire Batraco-HErpétologique de Normandie (OBHEN) mentionne néanmoins la présence du rare Triton marbré (Triturus marmoratus) sur cette Znieff.
Habitats remarquables en raréfaction (lande et prairie tourbeuses) renfermant des espèces végétales d'intérêt patrimonial.
