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Cette ZNIEFF, située sur la commune de La Chapelle-près-Sées, se compose de deux entités distantes de quatre cent mètres. L’une est située en limite Nord Est du village, sur la rive droite de la Vandre - «prairie de l’Isle » -, et la seconde, plus en aval et plus au sud, en fond de vallée, en rive gauche de la Vandre.
Elles consistent en des prairies marécageuses alluviales acidoclines sur terrain argilo-calcaire, positionnées en limite Est du massif d’Ecouves (massif primaire) et en limite Ouest du bassin parisien (terrains du secondaire). Elles font partie d’un paysage de bocage encore bien préservé. A ce titre, elles jouent le rôle de réservoirs de biodiversité bien intégrés dans une trame verte (bocage et prairies) et bleue (rivière La Vandre) de grand intérêt.
La prairie principale demeure très intéressante grâce à un entretien adapté au lieu : pâturage extensif et fauche pour confection de foin (exportation de matière qui limite la richesse du sol en nutriments). Les crues de la Vandre (devenues rares ces dernières années) recouvrent partiellement la prairie, environ une semaine par hiver.
La seconde, beaucoup plus réduite en superficie, a été récemment enrésinée et a ainsi perdu une grande partie de son intérêt floristique : appauvrissement très important et banalisation des espèces.
FLORE
La prairie principale accueille un cortège d’espèces patrimoniales : Le genêt d’Angleterre (Genista anglica), l’Hellebore fétide (Helleborus foetidus), la Bistorte (Polygonum bistorta), le Potamot nageant (Potamogeton natans), l’Utriculaire citrine (Utricularia australis), et le Vulpin roux (Alopecurus aequalis).
L'Orchis brûlé (Orchis ustulata) et la Renoncule peltée (Ranunculus peltatus), observés durant les années 90, n’ont pas été contactés lors des derniers relevés (2015-2018).
La seconde prairie, maintenant en partie détruite, ne présente plus guère qu’une population de Polygonum bistorta résiduelle, vouée à disparaître.
FAUNE
L’imposant Pic noir (Dryocopus martius) est présent sur cette Znieff, ainsi que la Vipère péliade (Vipera berus).
Habitats en raréfaction (prairies humides tourbeuses) renfermant des espèces végétales d'intérêt patrimonial.
