ZNIEFF 250013500
MARAIS DE LA VALLEE DE LA DONNETTE

(n° régional : 00050013)

Commentaires généraux

Situé à proximité de la zone de contact entre les sables du Perche et la craie cénomanienne, ce site profondément encaissé dans le relief repose sur les alluvions récentes apportées par le réseau hydrographique. Les versants fortement pentus qui l'encadrent laissent voir les sables du Perche recouverts en haut de pente par l'argile à silex d'âge éocène.

La Donnette, affluent de la Corbionne au niveau de Bretoncelles, ne dépasse guère trois mètres de largeur dans ce secteur. La vallée, large de trois cent mètres environ et fortement dominée par deux coteaux latéraux pentus, présente en son centre une zone assez plate, riche en alluvions récentes. La zone retenue, longue de sept cent mètres environ, se présente comme une mégaphorbiaie sur sol très humifère. La présence de la rivière, de fossés et de ruisseaux lents bordés d'aulnes, conserve au sol son caractère humide. Alors que la partie aval de cette zone est en grande partie à l'abandon, la partie amont est occupée par un étang et quelques petits prés entretenus.

Végétation caractérisant l’habitat d’intérêt communautaire 6410 « Prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo -limoneux (Molinion caeruleae) ».

Végétation caractérisant l’habitat d’intérêt communautaire prioritaire 6510 « Prairies maigres de fauche de basse altitude » et l’habitat d’intérêt communautaire 9130 : Hêtraies.

FLORE

La masse des grandes hélophytes a tendance à étouffer les espèces de petite taille. C'est parmi celles-ci, et notamment parmi les fougères, que l'on trouvera des espèces assez rares telles la Fougère des marais (Thelypteris palustris), la Cardamine amère (Cardamina amara), mais aussi le Trèfle intermédiaire (Trifolium medium)... Notons également la présence de l'Orchis négligé (Dactylorhiza praetermissa), de la Valériane dioïque (Valeriana dioica), et de l'Osmonde royale (Osmunda regalis).

FAUNE

Sur le plan ornithologique, notons la nidification de la Mésange boréale (Parus montanus) et du Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos).

Les relevés entomologiques ont permis de recenser des espèces rares, voire protégées au niveau national (**).

Parmi les libellules, il convient de mentionner la présence du Cordulégastre annelé (Cordulegaster boltonii).

Les papillons sont nombreux sur le site. Certains d'entre eux sont très intéressants au niveau patrimonial. Citons le Nacré de la Sanguisorbe (Brenthis ino), le Damier de la Succise (Eurodryas aurinia**), la Mélitée du Mélampyre (Mellicta athalia)...

Commentaires sur la délimitation

Habitats humides renfermant des espèces d'intérêt patrimonial.