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Ce site est dominé par une strate arborée majoritairement constituée de hêtres (Fagus sylvatica) et de chênes pédonculés (Quercus robur).
La strate herbacée est assez pauvre, on y rencontre les espèces forestières fréquentes comme l’anémone des bois (Anemone nemorosa), la laîche des bois (Carex sylvatica), la circée de Paris (Circaea lutetiana), les fougères sont bien présentes (Dryopteris carthusiana et Dryopteris filix mas, Blechnum spicant)… Au nord du boisement ont été plantés des pins.
Dans le vallon coule un ruisseau, les berges sont dominées par une aulnaie-frênaie.
Ce site héberge le trichomanès remarquable (Trichomanes speciosum***), l'une des Ptéridophytes les plus rares et les plus menacées d'Europe (Loriot S., 2005). Le taxon est ainsi cité en Annexe I de la Convention de Berne, ce qui le place comme l'une des espèces pour lesquelles des mesures législatives et réglementaires de protection doivent être engagées. Le Trichomanès remarquable figure également en Annexe II et IV de la Directive Européenne Habitats (Directive 92/43/CEE) : sa rareté impose une protection stricte de la plante et de ses habitats.
Trichomanes speciosum se présente sous deux formes distinctes correspondant à une alternance de générations, sporophytique et gamétophytique, comme classiquement chez les Ptéridophytes. Les frondes (sporophyte) sont d’un vert pâle au stade juvénile puis foncé à l'âge adulte et mesurent en moyenne 10 à 30 cm de longueur, et jusqu'à 50 cm. Les gamétophytes de Trichomanes speciosum sont des filaments dont l’enchevêtrement forme des coussins vert clair.
Cette espèce était totalement inconnue de la région jusqu’en 2002. En Basse-Normandie, il se maintient uniquement sous forme de gamétophyte dans le cotentin et les collines normandes.
Une autre fougère toute aussi rare pour la région, le polypode du hêtre (Phegopteris connectilis**) a été observée.
NB : les espèces protégées au niveau national sont signalées par ***, celles protégées au niveau régional par **.
