ZNIEFF 260008515
MARAIS DE DRUYES

(n° régional : 24003035)

Commentaires généraux

Au sein des plateaux calcaires du Beuvron, le site comprend majoritairement une vallée inondable et quelques côteaux secs. Il englobe l'un des rares marais alcalins icaunais. La zone présente une forte diversité biologique liée à la présence de milieux variés. Ce marais de fond de vallon présente des phalaridaies, des phragmitaies, des cariçaies, des saulaies et des prairies méso-hygrophiles, le tout étant ponctué de pelouses, de friches calcaires et de cultures.

Des espèces végétales déterminantes pour l’inventaire ZNIEFF ont été recensées sur le site, dont :

- la Samole de Valerand (Samolus valerandi), plante qui affectionne les marais alcalins et les bords d'étangs,

- la Marisque (Cladium mariscus), plante qui apprécie les zones humides de queue d'étangs.

- le Pigamon jaune (Thalictrum flavum),

- le Potamot coloré (Potamogeton coloratus).

Le marais présente un potentiel d'accueil intéressant pour la faune avienne tout au long de l'année bien que la diversité soit maximale lors des migrations pré- et post-nuptiales, notamment avec le passage du Chevalier sylvain (Tringa glareola), du Canard pilet (Anas accuta), du Pluvier doré (Pluvialis apicaria) et de la Sarcelle d'été (Anas querquedula). Comme d'autres passereaux aquatiques, la Rousserolle turdoïde (Acrocephalus arundicaceus) niche dans les roselières. Des travaux de coupes de peupleraies ont permis d'augmenter la diversité avienne; les aménagements prévus sur ce site se dirigent notamment vers l'amélioration des conditions d'accueil pour les oiseaux aquatiques : maintien d'une surface en eau permanente pour les anatidés (canards) et les rallidés, extension de la roselière pour les passereaux et les ardéidés (hérons), et sauvegarde des prairies humides pour les limicoles.

Les prairies inondables sont remarquables pour la reproduction d'amphibiens tels que :

- le Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus), petit crapaud dont les populations sont très fragmentées et menacées du fait de la disparition des zones humides,

- la Rainette verte (Hyla arborea),

- la Grenouille agile (Rana dalmatina).

Enfin, le ruisseau abrite le Chabot (Cottus gobio), poisson d’intérêt européen, ainsi que Le Cincle plongeur (Cinclus cinclus), oiseau chasseur d'invertébrés aquatiques qui s'y reproduit et s'y nourrit.

Les principales menaces pouvant affecter la zone sont les plantations de peupliers au détriment des zones marécageuses, ainsi que l'envahissement des pelouses calcaires par les ligneux.

Commentaires sur la délimitation

Les limites s'appuient sur les éléments remarquables du paysage (chemins, lisières forestières, courbes de niveau, etc.) et englobent le marais et quelques secteurs de pelouse proches.