Au cœur de la Champagne crayeuse, sur la craie du crétacé, le site présente un massif de feuillus et quelques rares secteurs de pelouses et des plantations de pins. Ce massif est entouré de grands champs cultivés.
La zone est d’intérêt régional pour ses habitats ainsi que pour les espèces de faune et de flore inféodées, avec notamment un riche cortège d’orchidées.
Les forêts de la Champagne crayeuse et sénonaise sont d'importants refuges pour beaucoup de plantes forestières ou liées aux ourlets et aux pelouses (à la faveur des ouvertures). Les plantations de conifères sont moins intéressantes que les peuplements feuillus, mais elles peuvent cependant accueillir certaines des espèces citées.
Au sein du périmètre retenu, plusieurs habitats ont été répertoriés et notamment :
- des pelouses semi-arides de pente de l’alliance végétale du Mesobromion erecti, d’intérêt européen,
- des ourlets herbacés sur sols calcaires, d’intérêt régional,
- des fourrés à genévriers, d’intérêt européen,
- de la chênaie-charmaie neutrophile,
- de la chênaie-charmaie calcicole,
- des boisements de pins sylvestres.
Ces milieux abritent des espèces végétales déterminantes pour l’inventaire ZNIEFF avec :
- l'Alisier de Fontainebleau (Sorbus latifolia), arbre très rare en Bourgogne, endémique de France, protégé réglementairement et inscrit au livre rouge de la flore menacée de France,
- l'Epipactis à petites feuilles (Epipactis microphylla), petite orchidée rarissime en Bourgogne,
- l'Epipactis pourpre (Epipactis purpurata), orchidée forestière très rare en Bourgogne,
- le Limodore à feuilles avortées (Limodorum abortivum), orchidée des boisements et des pelouses sèches, rare en Bourgogne et protégée réglementairement,
- l'Orchis verdâtre (Platanthera chlorantha), orchidée des pelouse rare en Bourgogne,
- la Céphalanthère rouge (Cephalanthera rubra), orchidée des boisements et des pelouses sèches, rare en Bourgogne.
D’anciennes carrières servent de site d'hivernage pour 7 espèces de chauves-souris avec en moyenne une trentaine d'individus, toutes espèces confondues, par année. Les chauves-souris d’intérêt européen suivantes ont été notées :
- Grand murin (Myotis myotis),
- Barbastelle d'Europe (Barbastella barbastellus).
Les pelouses, colonisées par les fourrés arbustifs et les peuplements de résineux, sont susceptibles de perdre leur intérêt pour la faune et la flore des milieux ouverts. Une restauration (débroussaillage) et un entretien (pâturage, fauche) permettraient de contrecarrer cette évolution. Une gestion forestière à base de peuplements feuillus et de traitements adaptés aux conditions stationnelles (sol, climat, topographie, hydrographie), conservant les milieux annexes (lisières, clairières), est également importante.
Le patrimoine souterrain est sensible : le dérangement provoque le réveil des chauves-souris et la surconsommation de leurs réserves énergie, ce qui peut compromettre leur survie en période hivernale.
Le périmètre est délimité par :
- l'essentiel des stations botaniques remarquables connues dans la forêt (surtout partie nord de la forêt),
- la cavité d'hibernation des chauves-souris.
Les contours prennent en compte les limites naturelles des boisements et excluent les parcelles cultivées.