ZNIEFF 260014958
LA MONTAGNE DES ALOUETTES

(n° régional : 23007000)

Commentaires généraux

Au cœur des Plateaux du Donziais-Forterre, sur les calcaires et les marnes du Jurassique supérieur, la Montagne aux Alouettes associe petits massifs forestiers, parcelles cultivées, prairies, pelouses sèches, vergers et vignes. Ce site contraste avec les grandes cultures avoisinantes.

Ce site est d’intérêt régional ses pelouses et ses bois avec la faune et la flore inféodée.

1) Différents types de milieux secs caractérisent les pentes calcaires, notamment :

- de la pelouse sèche, d'intérêt européen,

- des ourlets herbacés, d'intérêt régional,

- de la fruticée.

Plusieurs plantes déterminantes pour l’inventaire ZNIEFF y ont été répertoriées comme :

- la Laîche pied d'oiseau (Carex ornithopoda), plante des pelouses et des boisements sur calcaire, exceptionnelle en Bourgogne,

- la Violette des rochers (Viola rupestris), plante des pelouses sèches, rarissime en Bourgogne et protégée réglementairement,

- le Cytise couché (Cytisus supinus), sous-arbrisseau des pelouses sèches, très rare en Bourgogne et protégé réglementairement,

- l'Euphraise de Salzbourg (Euphrasia salisburgensis), plante des pelouses sèches, très rare en Bourgogne.

2) Compte tenu de l’exposition des parcelles, de la profondeur du sol et du traitement forestier appliqué, les boisements sont assez diversifiés avec :

- de la hêtraie sèche sur adret calcaire, d’intérêt européen,

- de la hêtraie-chênaie plus fraîche, d’intérêt européen,

- de la chênaie-charmaie sèche.

Ces milieux variés constituent des sites de nidification et d’alimentation pour une avifaune déterminante pour l’inventaire ZNIEFF, dont :

- l'Alouette lulu (Lullula arborea), passereau d’intérêt européen,

- le Busard Saint-Martin (Circus cyaneus), rapace diurne nicheur rare en Bourgogne, menacé par la régression de son habitat de reproduction et par la destruction directe des nids en milieux cultivés.

3) Enfin, des chauves-souris d'intérêt européen présentent une colonie d’hibernation en carrière souterraine, à l'image du Grand Murin (Myotis myotis). Elles utilisent différents milieux alentours (bordures boisées, pelouses et fruticées, vergers) pour se déplacer et s’alimenter.

Ce patrimoine dépend d’une gestion forestière à base de peuplements feuillus et de traitements adaptés aux conditions stationnelles (sol, climat, topographie, hydrographie), conservant les milieux annexes (clairières, layons, coupes et lisières).

Les pelouses sont susceptibles de se boiser et de perdre leur intérêt pour la faune et la flore des milieux ouverts. Une restauration (débroussaillage) et un entretien (pâturage, fauche) permettraient de contrecarrer cette évolution.

En outre, le patrimoine souterrain est sensible : le dérangement provoque le réveil des chauves-souris et la surconsommation de leurs réserves énergie, ce qui peut compromettre leur survie en période hivernale.

Commentaires sur la délimitation

Périmètre délimité par les secteurs formant une mosaïque de milieux remarquables (bois, pelouses, friches) contrastant avec les zones cultivées environnantes. Ces secteurs sont riches en habitats, en faune et en flore d’intérêt régional.