Le territoire, qui s’étend de la Nationale 6 à l’Autoroute A6, concerne la partie sud de la Côte Dijonnaise. Taillé dans les calcaires du Jurassique moyen et supérieur, il comprend :
- un plateau calcaire (arrière côte) d’une altitude moyenne de 500 mètres, entaillé par le réseau hydrographique; massifs forestiers, friches et espaces cultivés y sont représentés,
- des collines calcaires plus basses, couvertes de pelouses, de fourrés et de boisements secs sur calcaires qui dominent le vignoble et les cultures.
Ce site est d’intérêt régional pour ses habitats variés (friches calcaires, forêts et cours d’eau), avec la faune et la flore inféodée. De nombreuses espèces végétales et animales sont adaptées aux conditions sèches et ensoleillées qui règnent sur le site.
1) Différents milieux sur calcaires secs caractérisent ce site et dénotent une ambiance méridionale avec :
- de la végétation des fentes de rochers calcaires, d'intérêt européen,
- différents types de pelouses sur terrains calcaires, d'intérêt européen,
- de la prairie sèche de fauche, d'intérêt européen,
- des ourlets herbacés, d'intérêt régional,
- de la lande à Genévriers (Juniperus communis), d’intérêt européen,
- des fourrés à Buis (Buxus sempervirens), d'intérêt régional.
Une grande diversité d’espèces déterminantes pour l'inventaire ZNIEFF ont été répertoriées au niveau des falaises et des pentes, avec par exemple :
- le Liseron cantabrique (Convolvulus cantabrica), plante méditerranéenne des pelouses arides, exceptionnelle en Bourgogne et protégée réglementairement,
- l'Anthyllide des montagnes (Anthyllis montana), plante méditerranéo-montagnarde des corniches rocheuses et des pelouses sèches, très rare en Bourgogne et protégée réglementairement,
- le Plantain toujours-vert (Plantago sempervirens), plante des milieux arides exceptionnelle en Bourgogne, en isolat dans le sud dijonnais qui constitue le nord de son aire de répartition.
- le Martinet à ventre blanc (Apus melba), oiseau qui vit dans les milieux rocheux, nicheur très rare en Bourgogne,
- le Grand-duc d'Europe (Bubo bubo), rapace d'intérêt européen considéré comme nicheur rare en Bourgogne et connu pour nicher dans les zones de carrières ou d’affleurements rocheux naturels,
- le Faucon pèlerin (Falco peregrinus), rapace nicheur rare en Bourgogne et d'intérêt européen, ses sites potentiels de nidification sont limités, nécessitant à la fois des falaises dégagées, une aire inaccessible aux prédateurs carnivores et des espaces de tranquillité au moment de la reproduction.
2) En fonction de la nature des sols, de la pente et de l’exposition, les milieux boisés sont très diversifiés avec :
- de la hêtraie sur sols calcaires bien exposés, d'intérêt européen,
- de la hêtraie-chênaie fraîche sur terrains calcaires, d'intérêt européen,
- de la forêt mixte de ravin, d'intérêt européen,
- de la chênaie pubescente sur les terrains secs et bien exposés, d'intérêt régional,
- de la chênaie-charmaie-frênaie sur sols riches en éléments nutritifs, d’intérêt régional.
Diverses espèces déterminantes pour l’inventaire ZNIEFF ont été répertoriées dans ces milieux avec entre autres :
- la Gagée jaune (Gagea lutea), plante forestière exceptionnelle en Bourgogne, protégée réglementairement et inscrite au livre rouge de la flore menacée de France,
- l'Aconit tue-loup (Aconitum lycoctonum), plante des boisements frais à humides rarissime en Bourgogne,
- la Renoncule à feuille de platane (Ranunculus platanifolius), plante montagnarde exceptionnelle en Bourgogne.
3) Les cours d’eau, rares dans la zone accueillent une faune déterminante pour l’inventaire ZNIEFF avec par exemple le Cincle plongeur (Cinclus cinclus), oiseau qui se reproduit et se nourrit dans ces habitats.
4) Les milieux souterrains (grottes, carrières) jouent un rôle important pour les chiroptères d’intérêt européen :
- en période de transit le site accueille les plus importants effectifs régionaux de Minioptère de schreiber (Miniopterus schreibersii),
- un réseau de cavités accueille des effectifs importants de Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) en hibernation.
Ces milieux (friches calcaires, milieux rocheux, forêts, cours d’eau) constituent des sites de nidification et d’alimentation pour divers oiseaux déterminants pour l'inventaire ZNIEFF, à l'image du Circaète Jean-le-blanc (Circaetus gallicus), rapace nicheur très rare en Bourgogne et d’intérêt européen.
Ce patrimoine dépend :
- d’une agriculture et d'un élevage extensifs respectueux des haies, milieux prairiaux, des cours d'eau, des mares et des zones humides,
- d’une gestion forestière à base de peuplements feuillus et de traitements adaptés aux conditions stationnelles (sol, climat, topographie, hydrographie), conservant les milieux annexes (clairières, layons, cours d'eau, pelouses, falaises, coupes et lisières),
- de l’absence de dérangement au niveau des parois rocheuses, lieu de vie d’espèces sensibles.
Les pelouses sont susceptibles de se boiser et de perdre leur intérêt pour la faune et la flore des milieux ouverts. Une restauration (débroussaillage) et un entretien (pâturage, fauche) permettraient de contrecarrer cette évolution.
Il convient de ne pas planter d’avantage de pelouses en vignes ou en résineux.
Le patrimoine souterrain est sensible : le dérangement provoque le réveil des chauves-souris et la surconsommation de leurs réserves énergie, ce qui peut compromettre leur survie en période hivernale.
Le périmètre est délimité par la partie sud de la région naturelle de la Côte dijonnaise, appelée hautes côtes de Beaune et riche en habitats, en plantes et animaux d'intérêt régional.