La butte témoin est formée de deux sommets, la Montagne de Verre et la Montagne de Montfault; elle constitue une structure originale à l'interface entre l'extrémité sud du Plateau de Bourgogne et le bassin de la Terre-Plaine. Une partie du site est de nouveau exploitée en carrière.
Ce site est d'intérêt régional pour sa faune et sa flore.
La Montagne de Montfault présente des pelouses sur terrains calcaires ainsi que des fruticées.
La Montagne de Verre, quant à elle, a été complètement décapée dans les années 70; elle présente aujourd'hui de grandes surfaces de roche nue et de groupements végétaux pionniers. A la périphérie de la butte, quelques affleurements rocheux permettent le développement déespèces déterminantes pour l'inventaire ZNIEFF comme la rare fougère Polypode du calcaire (Gymnocarpium robertianum),
C'est aussi le seul site connu dans l'Yonne pour l'Epilobe à feuille de romarin (Epilobium dodonaei), plante non déterminante pour l'inventaire ZNIEFF mais qui trouve ici la limite ouest de son aire de répartition.
Les boisements de versants hébergent l'Orobanche du Lierre (Orobanche hederae), espèce déterminante pour l'inventaire ZNIEFF.
Les pelouses sèches sur plateau calcaire abritent un cortège de papillons déterminants pour l'inventaire ZNIEFF avec notamment :
- Azuré du thym (Pseudophilotes baton), papillon rare et en régression suite à la diminution des surfaces occupées par les pelouses sèches,
- Fadet de la Mélique (Coenonympha glycerion).
Le site constitue en outre une zone de nidification pour des oiseaux déterminants pour l'inventaire ZNIEFF dont :
- le Faucon pèlerin (Falco peregrinus), rapace nicheur rare en Bourgogne et d'intérêt européen; ses sites potentiels de nidification sont limités en Bourgogne, nécessitant à la fois des parois rocheuses dégagées, une aire inaccessible aux prédateurs carnivores et des espaces de tranquillité au moment de la reproduction,
- le Tarier des prés (Saxicola rubetra),
- le Petit Gravelot (Charadrius dubius).
Enfin, au niveau de l'ancienne et de la nouvelle carrière en exploitation, des milieux humides temporaires accueillent des amphibiens protégés réglementairement comme :
- le Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus), petit crapaud dont les populations sont très fragmentées et menacées par la disparition des zones humides,
- la Rainette verte (Hyla arborea), amphibien protégé réglementairement.
L’absence de dérangement au niveau des parois rocheuses, lieu de vie d’espèces sensibles, (Faucon pèlerin notamment) est importante et doit être prise en compte dans l'activité de la carrière. Il en est de même pour les petites zones humides à amphibiens.
Les pelouses pionnière sont, à terme, susceptibles de se boiser et de perdre leur intérêt pour la faune et la flore des milieux ouverts. Une restauration (débroussaillage) et un entretien (pâturage, fauche) permettraient de contrecarrer cette évolution. Il convient d'éviter une reprise des activités d'extraction sur ces milieux.
Le périmètre correspond à un secteur riche sur le plan faunistique et floristique; il est composé de pelouses calcaires, d'ourlets, et d'une ancienne carrière des années 70. Les secteurs cultivés et les prairies de bas de versant sont exclues de la zone.