Au cœur du Tonnerrois et de ses plateaux calcaires du Jurassique supérieur, le site comprend un tronçon de la vallée alluviale de l’Armançon. Prairies bocagères, parcelles cultivées, ripisylves, cours d’eau et quelques versants boisés se partagent l’espace.
Ce site est d’intérêt régional pour ses habitats alluviaux et les espèces de faune et de flore qui s'y développent.
La vallée inondable présente des habitats d’intérêt régional avec :
- des herbiers des eaux courantes, d'intérêt européen,
- des herbiers aquatiques enracinés des plans d’eau, d'intérêt régional,
- des herbiers aquatiques des eaux peu profondes, d'intérêt européen,
- des végétations amphibies des bordures de cours d’eau, d’intérêt régional,
- des bordures herbacées à hautes herbes, d’intérêt européen,
- des ripisylves d’aulnes et de frênes, d’intérêt européen.
Dans les zones alluviales, plusieurs espèces déterminantes pour l’inventaire ZNIEFF ont été répertoriées, notamment :
- l'Hottonie des marais (Hottonia palustris), plante aquatique très rare en Bourgogne et protégée réglementairement,
- la Renoncule des rivières (Ranunculus fluitans), plante aquatique des cours d'eau, rare en Bourgogne.
La rivière en elle même accueille des poissons déterminants pour l’inventaire ZNIEFF avec :
- la Lamproie de Planer (Lampetra planeri) et le Chabot (Cottus gobio), deux poissons d’intérêt européen indicateurs d’une bonne qualité d’eau,
- le Toxostome (Parachondrostoma toxostoma), poisson d'intérêt européen qui a besoin de fonds graveleux pour frayer,
- la Loche de rivière (Cobitis taenia), poisson d'intérêt européen,
- la Vandoise (Leuciscus leuciscus), qui a besoin de fonds riches en graviers pour frayer,
- le Brochet (Esox lucius).
Le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), chauve-souris d’intérêt européen, hiverne dans une cavité avec jusqu’à 80 individus certaines années; il est accompagné par trois autres espèces d’intérêt européen.
Le maintien de ce patrimoine est étroitement lié au maintien de milieux aquatiques diversifiés, et à la pratique d'une agriculture extensive à proximité, conservant notamment les milieux prairiaux, les haies et les bosquets.
Il convient en outre :
- d'éviter au maximum l'extension des zones cultivées, ainsi que la plantation de peupliers,
- de maintenir le régime hydraulique des cours d'eau, sans seuils ni enrochement des berges et en respectant les ripisylves.
Enfin, le patrimoine souterrain est sensible : le dérangement provoque le réveil des chauves-souris et la surconsommation de leurs réserves d'énergie, ce qui peut compromettre leur survie en période hivernale.
Périmètre délimité par :
- la vallée inondable de l'Armançon, habitat de poissons d'intérêt régional,
- le développement des cavités à chauves-souris, avec les terrains de chasse à proximité des entrées.