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Au sein des terrains houillers de la plaine autunoise, le site des Télots résulte de l’exploitation des schistes bitumineux. L’exploitation s’est arrêtée dans les années 1950, laissant alors un site dénudé. Depuis, la dynamique de la végétation s’est pleinement exercée, conduisant au boisement d'une bonne partie du site. Il comprend deux des très rares terrils de Bourgogne qui conservent une végétation ouverte sur éboulis sur une partie de leurs flancs. Quelques milieux ouverts comme des prairies de fauche ou des friches complètent la zone.
De nombreux habitats d’intérêt régional sont présents avec :
- éboulis siliceux riches en bases,
- divers types de pelouses silicicoles peu acides à annuelles (Micropyrum tenellum, Trifolium striatum, Herniaria hirsuta, Vulpia bromoides…),
- prairies maigres de fauche à Fromental (Arrhenatherum elatius),
- végétations aquatiques à Potamots (Potamogeton natans), dans les mares d’affaissement minier.
Les boisements sont constitués de boulaies installées sur les pentes des terrils, tandis qu'à leurs pieds se développe une chênaie-frênaie. Les habitats humides comprennent notamment des roselières à Phragmite commun (Phragmites autralis) et Massette (Typha latifolia), ainsi que des prairies humides à Jonc glauque (Juncus inflexus).
La flore est originale et très diversifiée avec plus de 210 espèces végétales inventoriées. Des espèces déterminantes pour l’inventaire ZNIEFF sont présentes :
- l’Oseille à oreillettes (Rumex thyrsiflorus), espèce exceptionnelle en Bourgogne,
- l’Orpin à feuilles de fève (Hylotelephium argutum = Sedum telephium subsp. fabaria), plante très rare en Bourgogne.
Parmi les autres espèces intéressantes d’un point de vue scientifique ont été observées :
- l’Épilobe à feuilles de romarin (Epilobium dodonaei), en limite ouest de son aire de répartition et présente ici dans une station originale (éboulis siliceux enrichis en bases),
- des orchidées rares dans les régions cristallines, comme la Céphalanthère blanche (Cephalanthera damasonium).
Le site est également intéressant pour les amphibiens, avec des mares accueillant la Rainette verte (Hyla arborea), espèce protégée réglementairement.
Ce patrimoine dépend aujourd'hui surtout de l’absence d’activités humaines.
Le périmètre est délimité par les habitats de la flore des terrils, ainsi que par les habitats vitaux minimum d'amphibiens, comprenant mares, prés, haies, friches et bois.
