Cette petite ZNIEFF, d’un peu plus de 9 hectares, située dans la plaine maritime flamande est composée de trois plans d’eau. Le plus imposant ayant été exploité pour l’extraction de sable pour des remblais autoroutiers de 1970 à 1990. À la fin de son exploitation et du fait de la présence de nappe d’eau souterraine à proximité du site, cette ancienne carrière s’est remplie afin de former le lac actuel.
Aujourd’hui, la Communauté urbaine de Dunkerque est propriétaire de ce site et en a fait une base de loisirs, composée des deux plans d’eau au nord de la N225, d’espaces engazonnés de détente et de loisirs, et de chemins permettant la promenade. Des associations et clubs sportifs utilisent ces espaces pour leurs activités : la pêche, la plongée, l’agility...
D’une profondeur maximale de 8 mètres, on peut noter la présence de végétations aquatiques et hygrophiles mésotrophiles à eutrophiles relativement mal structurées en raison des pressions anthropiques importantes sur ce site mais permettant à de nombreuses espèces communes d’Odonates de se reproduire à l’abri des prédateurs. La qualité médiocre de l’eau n’est cependant pas favorable à l’accueil des libellules déterminantes.
Les roselières abritent notamment des populations de passereaux paludicoles, vulnérables aux changements globaux et paysagers, tels que le Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus), la Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus) et occasionnellement la Bouscarle de Cetti (Cettia cetti). Bien qu'elle ne soit pas prise en compte dans la mise en place des ZNIEFF, on peut toutefois mentionner le grand intérêt du site pour l'avifaune hivernante, ce site étant un des 9 sites élémentaires officiels du littoral dunkerquois recensés tous les ans pour le Wetland International. La mare attenante au site sert de refuge complémentaire pour les oiseaux du lac en hiver.
Cette ZNIEFF est composée des deux plans d’eau au nord de la N225, ainsi que du bassin de rétention des eaux pluviales au sud de cette même route.