ZNIEFF 310007022
Dunes de Ghyvelde

(n° régional : 00000049)

Commentaires généraux

La dune fossile de Ghyvelde est le seul exemple de dune « paléo-côtière » de la plaine maritime flamande présentant des surfaces aussi importantes de pelouses psammophiles. Plusieurs associations très originales de pelouses sèches siliceuses se sont en effet différenciées sur ces sables anciens plus ou moins décalcifiés, avec notamment : la pelouse ouverte à Corynephore blanchâtre, Laîche des sables et Jasione des montagnes (Violo-Corynephoretum) ; la pelouse assez dense à Fétuque capillaire et Gaillet jaune maritime (Festuco-Galietum). Ces deux communautés végétales nord- atlantiques sont très rares dans la région, qui constitue la limite sud de leur aire de répartition. Au fur et à mesure du vieillissement des pelouses, celles-ci s’enrichissent en lichens (nombreux Cladonia) et mousses qui peuvent occuper jusqu’à 80 % de la surface. Quelques mares et dépressions creusées permettent le développement de végétations de l’hygrosère dunaire nord-atlantique mais celles-ci sont très localisées sur le site et en général assez fragmentaires. 24 plantes déterminantes de ZNIEFF ont été relevées dans le périmètre, dont 5 protégées régionalement et 2 protégées au niveau national : Gagea bohemica – seule population du Nord-ouest de la France - et Viola saxatilis subsp. curtisii. Dernier vestige d'un ancien cordon dunaire aujourd'hui isolé au milieu de la plaine, la Dune fossile de Ghyvelde se caractérise par une diversité entomologique importante et notamment orthoptérique. L’originalité principale de ce site réside dans les vastes pelouses entretenues par les lapins. Ce site accueille en effet 8 espèces d'Orthoptères et notamment la seule station connue de Chortippus mollis au niveau régional qui est contigue à la population belge du Westhoeck. Ce site a accueilli en 2005 un cas de nidification de l'Aigrette garzette espèce en annexe I de la Directive Oiseaux. L'extension au nord concerne la partie au nord du lac Mayeux où ont été découvertes la nidification récente de l'Echasse blanche et de l'Avocette élégante espèces en annexe I de la Directive Oiseaux venant renforcer l'intérêt avifaunistique aquatique de ce site où le Canard souchet, non déterminant, niche et fréquenté régulièrement par le Canard chipeau en période de nidification. Le site est également une halte migratoire importante pour les limicoles en période prénuptiale. L'intérêt avifaunistique local est noté par BRIL en 1995 (BRIL, 1995) et mentionne 12 espèces intéressantes pour la Flandre Maritime : c'est un des derniers sites de nidification du Traquet motteux et de l' Alouette lulu. Le site est important pour les haltes migratoires du Merle à plastron. Le Blockhaus abrite des Chiroptères notamment le Grand Rhinolophe et le Murin de Daubenton. Inscrit en annexe II de la Directive habitat faune flore, le Triton crêté est néanmoins assez commun dans la région ce qui confère aux populations du Nord-pas-de-Calais une importance particulière en terme de conservation. Issoria lathonia est bien présente sur l'ensemble du cordon littoral régional mais y est confinée et est de ce fait assez rare en région (HAUBREUX, 2009). Le Crapaud calamite occupe les pannes dunaires qui constituent son habitat primaire dans la région. Le territoire des Flandres maritimes de par sa situation géographique présente des enjeux aquatiques importants. En effet ce territoire présente un fort maillage hydrographique de par la présence du Delta de l’Aâ. Malheureusement sous les pressions anthropiques fortes et récurrentes, ce territoire s’est transformé. Dès lors, les milieux écologiques et la biodiversité qu’il pouvait représenter ont fortement diminué. Néanmoins, ce territoire reste à forts enjeux sur les espèces piscicoles notamment de par sa faible distance à la mer, à l’image de l’estuaire de la Somme ou de l’Escaut. Ainsi, la Flandre Maritime constitue un territoire importants pour la réalisation du cycle biologique de l’anguille, notamment la partie en eaux douces.

Commentaires sur la délimitation

Le périmètre reste globalement inchangé par rapport à celui de la 1ère génération. Il inclut la dune fossile de Ghyvelde et quelques étangs dans la partie nord.

L'extension au nord concerne la partie au nord du lac Mayeux où ont été découvertes la nidification récente de l'Echasse blanche et de l'Avocette élégante espèces en annexe I de la Directive Oiseaux venant renforcer l'intérêt avifaunistique aquatique de ce site où le Canard souchet, non déterminant, niche et fréquenté régulièrement par le Canard chipeau en période de nidification. Le site est également une halte migratoire importante pour les limicoles en période prénuptiale.