Très ancien terril, situé en bordure des collines de l’Artois, dont le début d’édification date de 1855. Il est situé en contexte semi-rural, en bordure du village de Ferfay. Il se trouve à l’interface entre une zone agricole et une zone boisée. Situé à l’ouest du bassin minier, ce terril permet d’avoir une vue sur l’alignement des terrils : à son sommet, il est visible que la « chaîne des terrils » est bien une réalité physique.
Terril conique, intact, dont la topographie irrégulière et l’importance du boisement lui confèrent un intérêt paysager important. Malgré quelques travaux de requalification, aucun semis n’a été réalisé. Il présentait dans le passé des zones en combustion, ce qui explique la présence de schistes rouges.
La diversité et la valeur patrimoniale des communautés végétales de l’ensemble du site restent à étudier, l’accès à la ZNIEFF, et notamment au terril, n’ayant été possible que sur une partie. La proximité du Bois de St-Pierre a favorisé la colonisation des pentes du terril et l’ensemble de ces boisements relèvent probablement du Carpinion betuli mais leur originalité potentielle est à analyser car ils ne relèvent pas des végétations forestières connus de cette alliance.
Seul le sommet du terril et quelques rares portions de pentes à substrat instable accueillent quelques mètres carrés de végétations de friches et de pelouses typiques de terrils dont deux sont déterminantes de ZNIEFF : pelouses relevant du Hieracio pilosellae - Poa compressae et du Sclerantho annui - Airetum praecocis (Lemée 1937) B. Foucault 1999.
Depuis 2001, cet espace abrite trois taxons et au minimum deux végétations (dans l’état actuel des connaissances phytosociologiques de ce site) déterminants de ZNIEFF.
Une espèce, Galeopsis angustifolia, n’a pas été revue depuis 1994.
Concernant la faune, deux espèces déterminantes et une espèce complémentaire sont présentes dans le périmètre de la ZNIEFF.
La Thécla du bouleau est un rhopalocère fréquentant généralement les lisières, les haies, les bois clairs, les broussailles et les jardins (LAFRANCHIS, 2000). Elle est considérée comme étant assez commune dans le Nord – Pas de Calais (HUBERT & HAUBREUX [coord.], 2014).
Le Gros-bec casse-noyaux est un oiseau assez rare dans le Nord – Pas de Calais. Il colonise les vergers et les grands jardins, les zones arbustives avec des arbres clairsemés, les forêts de feuillus, les bois et les bosquets, les parcs (MNHN, 2012).
L’Oedipode aigue-marine est une espèce complémentaire d’orthoptère. Elle a été récemment découverte dans le Nord – Pas de Calais et est actuellement en expansion (CFR, 2016). Elle colonise les habitats sablonneux ou caillouteux à végétation clairsemée (BELLMANN & LUQUET, 2009).
Ce site inclut le terril 16 de Ferfay et le Bois de St-Pierre. Une réduction du périmètre a été apportée en 2010 à l’ouest pour exclure un lotissement et un espace de loisirs à l’intérieur du Bois de St-Pierre.