ZNIEFF 310007269
LA VALLÉE DE LA COURSE ET SES AFFLUENTS DES SOURCES A SA CONFLUENCE AVEC LA CANCHE

(n° régional : 00420001)

Commentaires généraux

La ZNIEFF de la vallée de la Course correspond principalement au lit majeur du cours d'eau principal et de quelques affluents, depuis les sources de la Course jusqu'à sa confluence avec la Canche, au niveau des marais d'Attin et de la Madelaine-sous-Montreuil.

Le fond de vallée présente un réseau hydrographique complexe associant plusieurs cours d’eau (Course, Bimoise, rivière des Fontaines) et de nombreuses sources, ainsi que des plans d’eau d’origine artificielle (ballastières, cressonnières, piscicultures, mares de chasse). Les cours d’eau serpentent parfois sur une grande distance dans le fond de la vallée avant de mêler leurs flots, enserrant entre leurs bras des prairies pâturées ou fauchées plus ou moins inondables. Dans les parties les plus humides, des prairies hygrophiles et de petits marais peuvent abriter une flore de grande qualité sur une superficie parfois réduite. Vers l’aval, le fond de la vallée s’élargit et accueille des végétations caractéristiques des marais alluviaux à tourbeux sur de plus grandes surfaces (Neuville-sous-Montreuil).

Sur le plan phytocénotique, la grande diversité des habitats naturels du fond de vallée et de quelques versants bocagers permet la différenciation de nombreuses végétations herbacées aquatiques ou terrestres (herbiers flottants ou immergés, végétations annuelles pionnières des vasières, végétations amphibies, végétations prairiales de différents niveaux topographiques, mégaphorbiaies et roselières), toujours intimement associées à des végétations arbustives ou arborescentes de fourrés, de haies, de linéaires boisés et de forêts alluviales.

La flore déterminante recensée dans la ZNIEFF depuis sa description initiale dans les années 1990 comporte 37 taxons au total. Parmi les taxons déterminants, 27 ont pu être revus en 2021 ou 2022, ainsi que les cinq autres espèces à enjeux. Parmi eux, on peut noter sept taxons nouvellement observés et six à confirmer car les conditions d’observation n’étaient pas optimales (conditions de sécheresse de l’été 2022 en particulier). Parmi les taxons non revus mais non recherchés spécifiquement, on peut noter le Trèfle d’eau (Menyanthes trifoliata) qui a peut-être disparu de sa seule station connue ou qui ne s’est pas exprimé en 2022.

Sur le plan qualitatif, on peut mentionner diverses espèces d’intérêt patrimonial, en lien avec les habitats naturels, déterminants ou non, qui les hébergent : Renoncule en pinceaux (Ranunculus penicillatus), rare en région Hauts-de-France, caractéristique des eaux courantes de bonne qualité du Batrachion fluitantis*, qui semble en régression dans la Course (une partie des stations connues n’a pas été confirmée depuis parfois dix à vingt ans), alors que les herbiers aquatiques de Zannichellie des marais (Zannichellia palustris subsp. palustris) sont encore fréquents et asses denses localement, caractérisant la végétation aquatique du Ranunculo penicillati calcarei - Sietum erecti submersi variation à Callitriche obtusangula et Zannichellia palustris subsp. palustris* ; Triglochin des marais (Triglochin palustris), revu dans une de ses stations prairiales connues (prairies humides de bas-niveau du Triglochino palustris - Agrostietum stoloniferae* restant à confirmer sur le plan phytosociologique), contrairement au Trèfle d’eau déjà évoqué ; Orchis négligé (Dactylorhiza praetermissa), espèce protégée dans les deux anciennes régions des Hauts de France, cette nouvelle région ayant une responsabilité particulière pour la conservation de cette espèce, quasi-menacée en France, car une grande partie de ses populations y sont cantonnées, l’espèce n’étant présente que dans le quart nord-ouest de la France (Hauts-de-France et Normandie principalement, plus ponctuellement Bassin parisien). Cette orchidée et quelques autres espèces déterminantes [Gaillet des fanges (Galium uliginosum), Myosotis cespiteux (Myosotis laxa subsp. cespitosa), Jonc à tépales aigus (Juncus acutiflorus), ce dernier observé en 2010 et à confirmer pour 2022 ] se maintiennent dans les prairies pâturées humides les moins eutrophiles ou dans celles plus longuement engorgées.

Pour l'avifaune, dont la connaissance s'est nettement étoffée, 19 espèces déterminantes ont été notées dont deux taxons certifiés nicheurs par les observateurs. La Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea) est ainsi l’oiseau emblématique des cours d’eau dans la vallée (58 observations entre 2013 et 2021). Elle est nicheuse certaine à Beussent (2014) et Inxent (2017), nicheuse probable ou possible en amont (abords de la Carnoye à Esgranges), et en aval le long de la Course (Recques, Estrées, Estréelles). Pour nicher, la Bergeronnette des ruisseaux privilégie les abords des cours d’eau à débit rapide, bien qu’elle puisse s’installer près de plans d’eau ou de canaux (Gajocha, 2019). Les ouvrages hydrauliques sont appréciés pour la construction des nids ; le secteur de l’ancien moulin de Beussent héberge ainsi l’espèce sans interruption depuis 2013. Le Tadorne de Belon (Tadorna tadorna), hôte occasionnel des plans d’eau en hiver, a niché en 2021 aux abords des ballastières à la confluence Course/Bimoise.

Un effort devrait être fait pour la confirmation de la nidification de sept autres taxons nicheurs probables. Le Martin-pêcheur (Alcedo atthis) est signalé régulièrement le long de la Course en période nuptiale depuis Doudeauville jusqu’à Estrées. Le Fuligule morillon (Aythya fuligula) stationne sur les plans d’eau en hiver ; des couples en période de reproduction ont été signalés à Beussent (2019) et Estrées/Estréelles (2021). L’Hirondelle de rivage (Riparia riparia) a donné des indices de nidification probable en 2021 aux abords des ballastières, à la confluence Course/Bimoise ; toutefois l’emplacement de la colonie n’a pas été découvert. Dans la partie aval de la vallée, les roselières et saulaies accueillent le Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus) et la Bouscarle de Cetti (Cettia cetti) en période nuptiale. Le Bruant jaune (Emberiza citrinella) est à rechercher au niveau des haies dans les zones bocagères bien exposées. Enfin, l’Hirondelle rustique (Hirundo rustica) est nicheuse possible (Parenty, Beussent) à certaine (Estrée) dans le périmètre de la ZNIEFF ou aux abords immédiats. Les zones humides et pâturages du fond de la vallée constituent une zone d’alimentation indispensable pour l’élevage des oisillons.

Dix autres taxons déterminants sont nicheurs possibles, à rechercher. Dans les zones humides, le Râle d’eau (Rallus aquaticus) est souvent signalé en hiver. Cet oiseau  - l’une des espèces paludicoles les plus discrètes - s’installe dans la végétation hélophytique dense aux abords des étangs et cours d’eau (Pischiutta, 2019) ; certains secteurs de la vallée lui sont favorables. La Mésange boréale (Poecile montanus) a été signalée nicheuse possible en 2015 dans les boisements marécageux près de la confluence Course/Canche.

Chez les rapaces nocturnes, plusieurs signalements de la Chevêche d’Athéna (Athene noctua) doivent inciter à rechercher des indices de nidification dans les prairies bordées de saules têtards. Sédentaire elle aussi, l’Effraie des clochers (Tyto alba) niche sans doute dans certains bâtiments aux abords de la ZNIEFF. Le fond de la vallée pourrait faire partie de son territoire de chasse. Plusieurs passereaux déterminants ont été signalés comme nicheurs possibles entre 2017 et 2021 : le Pipit des arbres (Anthus trivialis), le Gobemouche gris (Muscicapa striata), le Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus), le Bouvreuil pivoine (Pyrrhula pyrrhula), le Serin cini (Serinus serinus) et la Fauvette grisette (Sylvia communis). Ces oiseaux sont à rechercher dans les boisements et leurs lisières, les linéaires de haies ou les fourrés arbustifs.

Quatre espèces de Mammifères déterminants sont recensées en vallée de la Course. La Crocidure leucode (Crocidura leucodon), peu commune dans le Nord et le Pas-de-Calais, a été identifiée dans des pelotes de rejection de rapaces récoltées dans la ZNIEFF (Estrée, 2021) ou aux abords immédiats (Parenty, 2022). Les caractéristiques de l’habitat de ce Soricidae sont difficiles à établir et la présence des populations dans les limites du périmètre de la ZNIEFF est à confirmer. Il s’agit d’une espèce discrète (nocturne), à distribution localisée et à faibles effectifs dans le Nord et le Pas-de-Calais (Godin, 2000).

Chez les Chiroptères, la présence du Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) et du Grand murin (Myotis myotis) était indiquée dans la ZNIEFF entre 2000 et 2010. Aucun nouveau contact n’a été communiqué depuis. Les colonies les plus proches de ces deux chauves-souris sont situées à Montreuil-sur-Mer. Le Grand murin est assez rare dans le Nord et le Pas-de-Calais et inscrit à l’Annexe II de la Directive Habitats (Fournier et al., 2000). Les vieilles forêts caducifoliées à sous-bois peu développé constituent généralement son territoire de chasse (Arthur & Lemaire, 2009). Les zones humides le long des cours d’eau bordés d’une frange arbustive sont appréciées par le Murin à oreilles échancrées (Cohez, 2000). La basse vallée de la Canche héberge plus des trois-quarts des 21 espèces de Chiroptères du Nord et du Pas-de-Calais (CSN NPC, 2005) ; les zones humides de la vallée de la Course font sans doute partie du territoire de chasse d’autres espèces à rechercher.

Enfin, des indices de présence à l’interface du fond de la vallée et d’un versant boisé surplombant la ZNIEFF suggèrent que certains secteurs pourraient faire partie du territoire vital du Blaireau européen (Meles meles) en vallée de la Course. Celui-ci est classé peu commun dans le Nord et le Pas-de-Calais.

Les zones humides des fonds de vallées (Course, Bimoise) hébergent des populations reproductrices d’Amphibiens mais aucune n’est déterminante. Chez les Reptiles, la Couleuvre à collier (Natrix helvetica), signalée comme espèce déterminante en 2010, est considérée en 2022 comme une  autre espèce à enjeux dans le Nord et le Pas-de-Calais.

Sur seize taxons autochtones de Poissons recensés sur le bassin de la Canche, trois taxons déterminants et trois taxons à enjeux sont présents dans la Course et ses affluents. Les eaux courantes bien oxygénées sont favorables au Chabot (Cottus gobio) et aux Salmonidés [truites et saumons (Salmo spp.)]. La Lamproie de Planer (Lampreta planeri) s’ajoute aux taxons déterminants connus avant 2011. Pour ces cinq taxons, la reproduction est certaine ou avérée dans la Course (FDPPMA, in litt.). L’hydrosystème de la Course fait partie des zones privilégiées pour la reproduction des grands Salmonidés dans le bassin de la Canche. La Bimoise, les Baillons et la rivière des Fontaines hébergent près d’un tiers des frayères potentielles disponibles sur le bassin de la Course. Les travaux de rétablissement de la continuité des cours d’eau ont amélioré l’accès aux zones de frayères situées sur la Course (FDPPMA-62, 2015). L’hydrosystème de la Course héberge aussi l’Anguille européenne (Anguilla anguilla) en phase de croissance, avant la migration de retour vers sa zone de reproduction dans l’océan Atlantique.

La vallée de la Course présente une diversité de milieux aquatiques favorables aux Odonates. Quatorze taxons sont recensés, dont trois sont déterminants et deux autres considérés comme espèces à enjeux dans le Nord et le Pas-de-Calais. Les eaux courantes bien oxygénées de la Course, des ruisseaux et des fossés adjacents bénéficiant d’une bonne exposition hébergent des espèces exigeantes, notamment une population de l’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale), rare  et en danger dans le Nord et le Pa-de-Calais [assez rare et vulnérable en Picardie].

Cette population, connue depuis 1996, a fait l’objet de suivis réguliers de 2001 à 2010 (Terrasse ; Glaçon, 2005). L’actualisation réalisée en 2022 montre la persistance de son implantation historique dans  l’hydrosystème de la Course entre les ballastières de Zérables (Beussent) et la confluence avec la Bimoise au sud de Recques-sur-Course (CEN Hauts de France, 2022). Des observations sporadiques ont été signalées en amont dès 2001 (Enquin-sur-Baillons, Bezinghem) et en aval (Estréelles) sans qu’il soit possible d’affirmer que C. mercuriale s’y reproduise.

L’Agrion de Mercure est protégé au niveau national, quasi-menacé aux niveaux européen (Kalkman et al. 2010) et mondial (IUCN, 2010) et inscrit en Annexe II de la Directive européenne Habitats-Faune-Flore. L'espèce se développe dans des petites rivières, les ruisseaux, les ruisselets et les fossés connectés. Elle est sensible aux modifications physiques de son habitat larvaire, notamment en termes d'hydromorphologie (succession naturelle de différents faciès d'écoulement) mais également au niveau de la trophie des eaux. La larve vit dans les sédiments et les chevelus racinaires des cressonnières se développant dans le lit mineur ; l'adulte est particulièrement sensible à une gestion trop intensive des milieux entourant le cours d'eau et notamment à sa fermeture par le boisement.

L’Aeschne printanière (Brachytron pratense), peu commune et déterminante, n’a pas été signalée depuis 2006 et l’Agrion joli (Coenagrion pulchellum), assez commun et quasi-menacé, depuis 2001. Ce dernier semblait alors bien implanté vers l’aval de la vallée (Estréelles, Neuville-sous Montreuil).

Parmi les autres taxons déterminants en 2010, l’Agrion mignon (Coenagrion scitulum), l’Agrion nain (Ischnura pumilio) et la Libellule fauve (Libellula fulva) sont aujourd’hui inscrits comme taxons à enjeux pour le Nord et le Pas-de-Calais, de même que la Naïade de Vander Linden (Erythromma lindenii).

Le Demi-deuil (Melanargia galathea), observé en 2007 près de la confluence avec la Canche à Attin, est la seule espèce déterminante de papillon de jour (Lépidoptère) recensée. Les prairies mésophiles à grandes graminées constituent son habitat de prédilection. Sa présence dans la ZNIEFF après 2010 est à confirmer.

Trois taxons d'orthoptères déterminants étaient recensés en 2010. Le Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum) a pu être retrouvé à Beussent en 2022. La station de Neuville-sous-Montreuil n’a pas pu être visitée. L’espèce, assez rare dans le Nord et le Pas-de-Calais, reste à rechercher dans les zones de bas-marais ouverts et les pâtures extensives longuement inondables dans le fond de la vallée. Le Criquet des clairières (Chrysochraon dispar), assez rare, et le Conocéphale des roseaux (Conocephalus dorsalis), assez commun dans le Nord et le Pas-de-Calais mais fortement menacé d’extinction dans le domaine némoral en France (Defaut & Sardet, 2004), n’ont pas été revus en 2022. Le Conocéphale des roseaux avait été observé dans plusieurs communes de la vallée en 2006 et 2010. La canicule et l’absence de précipitations estivales en 2022 ont été préjudiciables aux populations d’Orthoptères hygrophiles, et même les espèces plus communes ne se sont montrées qu’en très faibles effectifs localement. De nouvelles recherches devraient être entreprises pour évaluer l’état de conservation des populations de ces trois taxons dans les zones humides du fond de la vallée et compléter les connaissances sur le peuplement d’Orthoptères de la ZNIEFF.

Trois espèces de Coccinellidae sont déterminantes : Coccinelle des landes (Chilocorus bipustulatus), observée à Recques-sur-Course en 2009, non revue en 2021/2022. Cette coccinelle assez rare dans le Nord et le Pas-de-Calais ne trouve pas dans la ZNIEFF les habitats landicoles réputés nécessaires à son implantation. Dans le Pas-de-Calais, elle est assez commune et fréquente surtout les dunes (fourrés et boisements) ou les parcs et jardins, où les plantations de Cupressaceae ornementales lui procurent un habitat de substitution (Facon & Terrasse, 2015). C’est dans un tel contexte qu’elle avait été trouvée à Recques. Chilocorus bipustulatus est peu commun et de préoccupation mineure sur la liste rouge des Coccinellidae de Picardie (Picardie Nature, 2016a & 2016b). Par la nature des habitats naturels qu’elle recèle, la vallée de la Course ne représente pas un enjeu important pour sa conservation à l’échelle régionale.

Scymnus haemorrhoidalis a pour sa part été pris au fauchage dans une friche ouverte à Beussent en 2021. Il est considéré comme rare à l’échelle du Nord et du Pas-de-Calais, mais la campagne de prospections menée de 2007 à 2010 dans le Pas-de-Calais avait révélé qu’il y est plutôt commun, largement réparti, et qu’il fréquente surtout les milieux urbains et péri-urbains (73% des observations) sans attirance particulière pour les zones humides (Facon & Terrasse, 2015). Scymnus haemorrhoidalis est estimé peu commun en Picardie et de préoccupation mineure sur la liste rouge (Picardie Nature, 2016a & 2016b). L’actualisation des connaissances, en cours à l’échelle de l’ensemble de la région, apportera des informations utiles pour préciser l’intérêt patrimonial de cette espèce.

Le Vertigo de Des Moulins (Vertigo moulinsiana), découvert à Estréelles en 2006 (Belet et al., 2006), est le seul taxon déterminant connu chez les Mollusques. Le maintien de cette population reste à confirmer. Ce petit Gastéropode inscrit à l’annexe II de la Directive européenne Habitats-Faune-Flore est une espèce à fort enjeu patrimonial. Potentiellement présent dans d’autres secteurs de la ZNIEFF, il devrait faire l’objet de prospections adaptées à son écologie. Plus généralement, les informations sur la composition du peuplement de Mollusques de la vallée de la Course sont inexistantes (ou non publiées).

Commentaires sur la délimitation

ZNIEFF dont le périmètre englobe l'ensemble du système alluvial de la vallée de la Course et de quelques affluents, depuis les sources les plus hautes de ce cours d'eau (excepté celles plus occasionnelles sur Courset) jusqu'à sa confluence avec la Canche. Cette rivière présente un cours assez sinueux et se sépare en plusieurs bras dans différents secteurs. Le lit majeur est occupé par des prairies, des peupleraies (surtout présentes dans la partie aval), de nombreux plans d’eau dont certains de grandes dimensions (anciennes ballastières), et quelques cultures dans les parties les plus drainées. Un petit secteur bocager de versant a été intégré à ce périmère.

En 2010, le périmètre initial a été légèrement étendu au Nord (hameau d’Esgranges à Bezinghem) pour intégrer les berges et les prairies humides entre la Course et le Ruisseau de Bezinghem qui abritaient plusieurs espèces végétales et un habitat déterminants. Une autre extension importante à l’Est visait à prendre en compte une partie de la Bimoise et de ses versants, pour intégrer l’ensemble du réservoir biologique identifié pour maintenir les capacités de reproduction sur le plan piscicole.

En 2022, les modifications ont surtout porté sur la cohérence générale du périmètre, de manière à bien intégrer les différentes parties du lit mineur (qui est parfois busé), notamment là où la rivière circule dans les zones urbanisées, et le lit majeur sur l’ensemble de la vallée, depuis les sources en amont (intégration des prairies et d’une petite partie du bois en limite Nord), jusqu’à la confluence avec la Canche. En effet, les résurgences qui donnent naissance à la Course sont multiples et certaines peuvent « remonter » jusqu’à Courset quand les niveaux de la nappe de la craie sont au plus haut ; cependant cette partie la plus en amont est restée dans le périmètre de la ZNIEFF de type 2.

Les cultures périphériques ne présentant pas d'intérêts écologiques ou fonctionnels notables ont été retirées de la ZNIEFF. Concernant celles qui ont été maintenues, certaines abritent très probablement la Crocidure leucode (voir le commentaire faune sur les mammifères) et les autres font partie d'un ensemble non dissociable.

Quelques petites parcelles dégradées, aménagées ou loties ont été exclues et d’autres, également de petite taille ajoutées, notamment pour intégrer une prairie et un boisement hébergeant deux taxons déterminants [le Roripe des bois (Rorippa sylvestris) et le Polystic à aiguillons (Polystichum aculeatum)], non présents au sein du périmètre actuel de la ZNIEFF.