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La Hem, petite rivière « descendant » des hauteurs du Pays de Licques est alimentée par de nombreuses sources et petits ruisseaux naissant ça et là le long des pentes parfois abruptes. Elle serpente le plus souvent entre des prairies bordées de haies et ponctuées de quelques mares auréolées de vieux saules blancs têtards. Quelques bosquets humides émaillent le fond de la vallée, planté ponctuellement de peupliers.
La vallée de la Hem est malheureusement un exemple assez typique de la mutation paysagère de la fin du XXe siècle. L’intensification de l’agriculture a provoqué d’une part le retournement de prairies, l’augmentation de l’usage des engrais et pesticides ainsi que de la charge de pâturage sur les prairies, et d’autre part l’abandon des herbages les moins productifs, plantés de feuillus (peupliers inclus). Parallèlement, l’augmentation de la population régionale et l’influence de l’agglomération de Saint-Omer ont provoqué un certain mitage de la vallée par les habitations, en particulier en périphérie des villages.
Des bandes enherbées existent le long d’une partie conséquente du cours de la Hem, mais il n’est pas garanti que ces dispositifs suffisent à préserver la qualité physico-chimique des eaux.
Le complexe vallée - versants de la Hem possède un certain intérêt paysager, avec ses coteaux crayeux dominant la rivière qui serpente parmi les prairies. Néanmoins, les prairies, fortement eutrophisées, ont perdu leur intérêt floristique et phytocénotique. Les herbiers aquatiques d’eaux courantes (Batrachion fluitantis) sont devenus très rares et sont désormais très pauvres en espèces (présence de Ranunculus penicillatus subsp. pseudofluitans et de Zannichellia palustris subsp. palustris), de même que les cressonnières (Apion nodiflori). Sur une partie importante de son cours, la Hem est bordée d’une végétation arborescente étroite rattachable au Groupement à Fraxinus excelsior et Humulus lupulus.
Concernant la faune, une espèce déterminante de Chiroptères a été identifiée dans la ZNIEFF : l’Oreillard gris. Cette espèce est inscrite à l’Annexe IV de la Directive européenne Habitats, elle est protégée au niveau national. A l’échelle régionale, l’Oreillard gris est peu commun (FOURNIER [coord.], 2000).
La ZNIEFF englobe le réservoir biologique de la Hem. Sur ce tronçon de rivière sont recensés des zones de frayères à Lamproie de rivière et de Truite fario.
Le périmètre correspond au lit majeur de la Hem entre Audenfort et Nordausques, en aval de laquelle la rivière est canalisée. Il a été modifié afin d’intégrer le lit mineur de la Hem en amont de Nordausques et jusqu’au lieu-dit Pré de Lille (commune de Surques), en tant que réservoir biologique pour l’ichtyofaune.
