Le coteau crayeux de Nesles-Verlincthun et le Bois de Tingry appartiennent au complexe écologique de la cuesta du Boulonnais dont ils représentent la branche la plus méridionale. Le site s’étend entre le CD 113 et la Nationale 1, au sud-est de la Forêt domaniale d’Hardelot. Le coteau crayeux de Nesles-Verlincthun domine de ses 176 m la cuvette herbagère du Bas-Boulonnais. Mosaïque de « steppes herbeuses » et de bois montueux au relief festonné, il présente un ensemble de végétations aux structures complexes, vestiges des anciens parcours pastoraux qui ont façonné ces paysages. Au total, ce sont 9 végétations déterminantes de ZNIEFF qui ont été observées sur le site dont 5 revues après 2013, et 35 plantes déterminantes de ZNIEFF dont 10 revues après 2013.
Le site présente une mosaïque de végétations favorable à une forte diversité faunistique. 32 espèces de faune déterminantes ont été observées, dont 24 à compter de 2013.
Les oiseaux nicheurs présentent un cortège d’espèce assez éclectique, à l’image des habitats qu’offre le site : Alouette des champs et Vanneau huppé, adeptes des milieux cultivés ouverts ; Bruant jaune et Fauvette grisette, fréquentant les habitats plutôt intermédiaires de type bocager ; Bondrée apivore, espèce forestière ; etc.
Le remarquable cortège d’espèces de Papillons de jours liées aux pelouses sèches découvert pendant les années 2000 s’est quelque peu délité. Certaines d’entre elles n’ont plus été observées depuis désormais plusieurs années. Parmi celles-ci, on peut noter le Damier de la Succise , espèce inscrite en Annexe II de la Directive Habitats et protégée au niveau national, et pour laquelle une petite population avait été découverte en 2004 mais plus aucune observation ne fait mention de l’espèce depuis. A l’échelle régionale, le Damier de la succise, ne subsiste que sur quelques coteaux secs du Pas-de-Calais et dans l’Avesnois. L’Hespérie du chiendent , plus observé depuis 2013, est en danger critique d’extinction à l’échelle du Nord et du Pas-de-Calais (Hubert & Haubreux, 2014) et est exposé à un fort déclin depuis le début des années 2000. Nombreuses sont les stations où l’espèce n’a plus été retrouvée depuis 2007 (Haubreux et al., 2017). D’autres exemples peuvent être cités, comme l’Azuré bleu-céleste, qui affectionne les pelouses et landes sèches calcicoles, plus observé depuis 2014. Toutefois, nous pouvons mentionner les observations encore régulières et récentes du Demi-Deuil, autre espèce indicatrice des pelouses sèches, mais néanmoins moins spécialisée que les espèces susmentionnées.
Le site surplombant la glaisière doit constituer une zone de maturation pour plusieurs espèces d’odonates qui y sont régulièrement observés dans les haies. On peut citer par exemple l’Aeschne printanière ou encore le Leste sauvage parmis les espèces déterminantes observées.
Enfin, il est intéressant de mentionner la découverte en 2016 du Grillon d’Italie, espèce d’orthoptère fréquentant les milieux herbacés secs.
Le coteau crayeux de Nesles-Verlincthun et le Bois de Tingry appartiennent au complexe écologique de la cuesta du Boulonnais dont ils représentent la branche la plus méridionale. Le site s’étend entre la D 113 et la Nationale 1, au sud-est de la Forêt domaniale d’Hardelot. Le coteau crayeux de Nesles-Verlincthun domine de ses 176 m la cuvette herbagère du Bas-Boulonnais. Le site correspond essentiellement aux coteaux plus ou moins boisés de la motte féodale, du Bois Godin, du Bois de la Motte, du Bois de Samer, des lieux dits : "les Falises", "Côtes Masson", "Bois du Parc" et "Côtes Noël. A ces coteaux est ajouté le Bois de Tingry.
En 2018, il a été proposé une petite extension à l'ouest le long de l'autoroute A16 où quelques espèces determinantes de ZNIEFF ont été observées : Astragalus glycyphyllos, Lathyrus aphaca var. aphaca, Tephroseris helenitis subsp. helenitis. L'habitat semble favorable à l'expression d'un cortège d'espèces liées aux pelouses sèches comme en témoigne l'observation en 2013 d'un Point de Hongrie, espèce caractéristique. L'extension permettrait d'augmenter significativement la surface de ce type d'habitat, devenu très rare dans le Nord et le Pas-de-Calais.