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Cette ZNIEFF appartient au vaste complexe écologique de la moyenne vallée de l’Authie et de ses versants, coté ex-région Nord Pas-de-Calais. Elle est donc située sur le versant nord de la vallée de l'Authie. La forêt de Labroye occupe la partie centrale de la ZNIEFF. Sur le versant orienté est de la vallée de la Warnette et son prolongement au Nord, on note quelques pelouses, des bois et des prairies en pied de pente. Les cultures intensives jouxtent la forêt et quelques espaces agropastoraux. La forêt privée de Labroye demeure globalement très mal connue, n’ayant jamais fait l’objet d’études spécifiques globales, mais seulement d’inventaires floristiques et phytosociologiques ponctuels, raison pour laquelle son patrimoine végétal est très probablement sous-estimé. Au total, sept habitats déterminants de ZNIEFF ont été observés en 2015, et six des sept espèces végétales déterminantes ont été observées en 2015. On pourra également noter la présence de deux espèces de bryophytes déterminantes de ZNIEFF découvertes cette même année 2015.
Le massif boisé et les vallées sèches qui constituent la ZNIEFF abritent 19 espèces animales déterminantes dont cinq de Chiroptères.
Le Demi-deuil (Melanargia galathea) est une espèce assez commune dans le Nord et le Pas-de-Calais (HAUBREUX [coord.], 2010). Il est inféodé aux prairies maigres et pelouses sur stations sèches et humides (LAFRANCHIS, 2000).
Le Gomphocère roux (Gomphocerippus rufus) est considéré comme peu commun et situé en marge de son aire de répartition en région (FERNANDEZ et al., 2004). L’espèce a un caractère forestier prononcé, mais pas exclusif puisqu’elle peut être observée dans d’autres habitats comme les mégaphorbiaies (COUVREUR & GODEAU, 2000).
Parmi les espèces déterminantes de Chiroptères présentes sur le site, la Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus) est quasi-menacée à l’échelle mondiale (IUCN, 2010), elle est inscrite à l’Annexe II de la Directive Habitats et elle est très rare et en danger dans le Nord – Pas-de-Calais (FOURNIER [coord.], 2000). Cette espèce chasse le long des chemins forestiers, des lisières et des haies, à proximité de zones humides (FOURNIER [coord.], 2000). Le Grand murin (Myotis myotis), assez rare en région (FOURNIER [coord.], 2000), fréquente principalement les milieux forestiers mais aussi les milieux mixtes (ARTHUR & LEMAIRE, 2009). Le Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus), inscrit à l’Annexe II de la Directive Habitats, est peu commun au niveau régional. L’espèce chasse dans les parcs et jardins et les zones humides (FOURNIER [coord.], 2000).
Le massif boisé et les vallées sèches qui s’embuissonnent petit à petit attirent un cortège avifaunistique d'espèces déterminantes spécifique des milieux qui ont tendance à se refermer (Conservatoire des espaces naturels, 2001). On y retrouve le Pipit des arbres (Anthus trivialis), le Bruant jaune (Emberiza citrinella), la Linotte mélodieuse (Carduelis cannabina) ou encore la Tourterelle des bois (Streptopelia turtur).
Cette ZNIEFF correspond à un grand massif boisé (Forêt de Labroye) associé à des vallées sèches (Côtes de Biencourt et Le Petit Coté) entaillant le versant abrupt de la vallée de l’Authie en rive nord.
