Malgré une pression humaine et agricole très forte comme dans la majeure partie de la Flandre maritime, cet ensemble de biotopes humides et aquatiques (notamment les mares) abritent encore des végétations originales dont il conviendrait d’améliorer la connaissance et une flore comportant diverses espèces oligotrophiles menacées (Sagina nodosa, Pseudognaphalium luteoalbum…), liées en particulier à la nature sableuses du substrat. Ainsi, 24 plantes déterminantes de ZNIEFF dont 12 protégées au niveau régional ont été relevées. Cette ZNIEFF a été modifiée de façon à prendre en compte les bassins d'Arcelor Mardyck dont la richesse avifaunistique est manifeste tant pour l'avifaune nicheuse des mares que l'avifaune hivernante puisque ce site est un des sites élémentaires du wetland international. Avec les bassins d'Arcelor, cette ZNIEFF héberge en effet 10 espèces déterminantes d'oiseaux nicheurs dont 3 espèces en annexe I de la Directive oiseaux et liées aux zones humides : Le Busard des roseaux, la Gorgebleue à miroir et le Martin pêcheur. Sur les berges du canal au sud du site nichent de nombreuses fauvettes paludicoles ainsi que le Martin pêcheur et l'Hirondelle de rivage qui n'est pas une espèce déterminante mais espèce remarquable au niveau local. Ce site constitue également un des derniers bastions de la Rousserolle turdoïde en Région dont le statut non réévalué encore au niveau régional s’est dégradé depuis la dernière enquête oiseaux nicheurs. Elle niche ici irrégulièrement. La Cisticole des joncs s’est réimplantée sur le site. Pour ce qui est des espèces non déterminantes, ce site renferme la deuxième colonie en importance de toute la Région Nord – Pas-de-Calais pour le Grand Cormoran. On y trouve aussi une des principales zones de nidification du Fuligule morillon en Flandre Maritime, la nidification du Fuligule milouin, une colonie de Mouettes rieuses avec quelques couples de Mouettes mélanocéphales, parfois le Grèbe à cou noir ce qui fait que les 3 espèces de grèbes se reproduisent sur le site. C’est aussi un dortoir pour de nombreuses espèces : Aigrettes garzettes, Grand Cormoran, Choucas des tours… En hiver, le site abrite aussi une bonne diversité d’Anatidés. Le territoire des Flandres maritimes de par sa situation géographique présente des enjeux aquatiques importants. En effet ce territoire présente un fort maillage hydrographique de par la présence du Delta de l’Aâ. Malheureusement sous les pressions anthropiques fortes et récurrentes, ce territoire s’est transformé. Dès lors, les milieux écologiques et la biodiversité qu’il pouvait représenter ont fortement diminué. Néanmoins, ce territoire reste à forts enjeux sur les espèces piscicoles notamment de par sa faible distance à la mer, à l’image de l’estuaire de la Somme ou de l’Escaut. Ainsi, la Flandre Maritime constitue un territoire importants pour la réalisation du cycle biologique de l’anguille, notamment la partie en eaux douces.
Le périmètre de 1ère génération a été fortement revu. Une large frange située au nord et à l’ouest du site a été retirée, zone essentiellement constituée de cultures n’abritant aucune espèce ou habitat déterminant de ZNIEFF. Seul le secteur possédant un réseau de mares a été maintenu. Il a été élargi vers l’est à un secteur également riches en habitats et en espèces de zones humides, comprenant notamment Baldellia ranunculoides subsp. ranunculoides, espèce protégée et vulnérable dans le Nord – Pas de Calais.