Complexe écologique associant boisements naturels à semi-natuels mésophiles à hygrophiles, roselières, cariçaies et mégaphorbiaies liées aux espaces aquatiques et prairies humides ou plus sèches représentant autant d'habitats favorables au maintien d'une certaine diversité écologique, floristique et faunistique, dans un contexte périurbain proche de Douai.
Deux espèces végétales et cinq bryophytes (dont deux sont d'observation antérieure à 2001) sont présents sur cette ZNIEFF, et principalement concentrés au niveau du marais de Wagnonville. La RNR du Marais de Wagnonville abritait ainsi en 2000 l’unique station du nord de la France de Sphagnum russowii qui nécessiterait d'être recherchée car c'est une espèce de grande valeur patrimoniale, de même que Sphagnum squarrosum revue en 2011. La diversité importante des mousses est également à souligner (avec 36 espèces recensées au total depuis 1986).
Dix végétations déterminantes ont également été répertoriées, témoignant d'une certaine diversité phytocénotique du site, même si plusieurs d'entre-elles sont loin de s'exprimer de manière optimale du fait de la trophie élevée de certains milieux. Les végétations les plus intéressantes sur le plan écologique et patrimonial correspondent à des végétations hygrophiles de hautes herbes de type roselières, cariçaies et mégaphorbiaies (Groupement à Carex paniculata et Carex pseudocyperus des substrats organiques eutrophes engorgés, Solano dulcamarae - Phragmitetum australis...) et aux différents types de boisements, même s'ils ne s'expriment pour certains que de manière ponctuelle ou appauvrie du fait du passé du site (Végétation forestière turficole affine du Sphagno palustris - Betuletum pubescentis, la plus originale de ce site, Aulnaie des sols tourbeux plus basiques du Cirsio oleracei - Alnetum glutinosae, Groupement forestier alluvial à Humulus lupulus et Fraxinus excelsior colonisant les vieilles peupleraies, saulaies engorgées de l'Alno glutinosae - Salicetum cinereae sous une forme appauvrie).
Du point de vue faunistique, cette ZNIEFF abrite seize espèces déterminantes mentionnées après 2001, dont une de Coccinelle, une d’Odonate, une d'Orthoptère, une de Papillon "de jour" et douze d’oiseaux. Située en zone périurbaine tout en étant intégrée à la vallée de l’Escrebieux et rattachée à la vallée de la Scarpe, cette ZNIEFF est un corridor « vert » constitué de vieilles peupleraies, de reliques de zones humides, et depuis 2004, de zones agricoles reboisées au titre de la protection de champs captant d’eau potable.
Plusieurs espèces d'oiseaux liées aux zones humides ou aux habitats aquatiques sont mentionnées, comme la Rousserolle effarvatte, le Bruant des roseaux, le Râle d'eau et la Sarcelle d’été. Les roselières sont également l'habitat du Conocéphale des Roseaux (Conocephalus dorsalis). Enfin, la Grande Tortue, papillon forestier peu commun dans le Nord et le Pas-de-Calais, a également été citée sur la ZNIEFF.
Trois espèces de poissons déterminantes ZNIEFF sont également notées dans la ZNIEFF avant 2001. Parmi celles-ci, la loche d’étang est potentiellement présente sur le site. Il est à préciser que cette espèce est peu détectée à travers la méthodologie de pêche au moyen de l’électricité, notamment en raison de sa capacité d’enfouissement dans le sédiment. Une méthodologie de capture à l’aide de nasses a pu être développée par la fédération de pêche du Nord. Sur le territoire Scarpe Escaut, seule la Mare à Goriaux a pu être prospectée, sans succès au niveau de l’observation. Néanmoins, les milieux aquatiques du territoire, de par leur spécificité (faible pente, courant benthique, présence de sédiment organique et présence de végétation), sont très favorables à cette espèce en matière d’habitat.
La délimitation du site correspond aux différents milieux humides (petit bois et marais) de la vallée de l'Escrebieux entre le canal de la Scarpe et la N421. Il n'y a pas eu de modification par rapport au périmètre de 1ère génération.