Reflets de la diversité du paysage alluvial de la Plaine de la Scarpe, les différentes communautés végétales qui composent ce site sont encore d’une bonne qualité écologique et plusieurs de ces composantes présentent un réel intérêt phytocénotique : fossés avec ceintures amphibies bien différenciées, prairies mésotrophes inondables, mégaphorbiaies et roselières turficoles... Au total, douze végétations déterminantes de ZNIEFF ont été relevées sur le site.
Depuis 2001, onze espèces végétales déterminantes de ZNIEFF ont été recensées sur le site. Parmi elles, six espèces sont protégées dans le Nord-Pas de Calais. Avant 1990, certaines espèces telles que le Marisque (Cladium mariscus), l’Epilobe des marais (Epilobium palustre) et le Sélin à feuilles de carvi (Selinum carvifolia) ont été signalées, mais ces dernières n’ont pas été revues sur le site depuis ces mentions.
Les plantations récentes de peupliers et plusieurs îlots cultivés réduisent localement l’intérêt écologique de la zone.
33 espèces animales déterminantes ont été observées sur le site, incluant trois amphibiens, 24 oiseaux, trois poissons, un mammifère, un odonate et un rhopalocère). Six d’entre elles n’ont pas été revues depuis neuf ans ou plus. L’intérêt faunistique du site réside notamment dans la présence du terril qui fournit des habitats de reproduction pour le Crapaud calamite et le Pélodyte ponctué. Le Pélodyte ponctué est dans le Nord – Pas de Calais en limite de son aire de répartition, ce qui confère une importance particulière à tous les sites où il se reproduit (GODIN, 2003). Les zones humides (notamment les prairies mésotrophes inondables, les mégaphorbiaies et les phragmitaies, etc.) constituent des habitats importants pour de nombreux oiseaux nicheurs protégés, dont la Bouscarle de Cetti, le Phragmite des joncs, la Gorgebleue à miroir, le Vanneau huppé, le Busard des roseaux, le Râle d’eau ou le Tadorne de Belon (MNHN, 2012). La Leucorrhine à gros thorax, une libellule exceptionnelle et en régression dans le Nord – Pas de Calais (CFR, 2016), est également mentionnée sur le site. Bien que son autochtonie ne soit pas démontrée, les nombreux milieux aquatiques présents (Groupements de petits Potamots, Communautés flottantes des eaux peu profondes, lacs, étangs et mares eutrophes permanents) constituent cependant probablement des habitats favorables à la reproduction de cette espèce.
Les chemins creux, les talus, les carrières, les murs, les friches minières constituent l’habitat secondaire du Crapaud calamite dont l’habitat primaire est constitué par les dunes (GODIN, 2003).
Secteur délimité par d’autres ZNIEFF de type 1, des axes routiers ou des zones largement cultivées. Un terril bordé d’un étang a été ajouté en 2009 dans sa partie Sud (commune d’Hornaing) pour son intérêt faunistique.