ZNIEFF 310013713
Bois de Flines-les-Raches

(n° régional : 00000009)

Commentaires généraux

Le Bois de Flines constitue un ensemble écosystémique acide très original dans le contexte géologique du Nord – Pas de Calais où dominent les affleurements crayeux et argilo-limoneux. On y trouve notamment l’éventail complet des sous-unités de la hêtraie-chênaie sessiflore depuis des types forestiers très acidiphiles comme la chênaie-bétulaie à Canche flexueuse par exemple jusqu'à la chênaie-charmaie acidicline à Jacinthe des bois. Cette diversité de peuplements et la présence de variantes hygrophiles liées à l’existence d’une nappe perchée, notamment la bétulaie pubescente à sphaignes, habitat d’intérêt communautaire prioritaire, compense en quelque sorte la relative pauvreté floristique du sous bois (où la présence du Maïanthème à deux feuilles, protégé régionalement mérite cependant d’être signalée). D’autres végétations insérées dans ce système forestier sont d’un grand intérêt écologique, hébergeant parfois une flore remarquable voire exceptionnelle au niveau régional : Jonc bulbeux (Juncus bulbosus), mares tourbeuses bordées de Calamagrostis blanchâtre (Calamagrostis canescens) et Laîche étirée (Carex elongata), lisières à Germandrée scorodoine (Teucrium scorodonia)… Les carrières situées dans la partie sud du site restent peu prospectées (présence de Juncus bulbosus sur les rives d’un étang, pelouses sableuses sèches du Thero-Airion…). La présence actuelle de la Bruyère quaternée (Erica tetralix) sur le site mériterait d’être confirmée. Au total, une quinzaine d’espèces déterminantes, dont 7 protégées régionalement, a été recensée. 14 espèces déterminantes de faune ont été observées sur ce site parmi lesquelles 8 espèces déterminantes d’Odonates dont deux, Cordulegaster boltonii et Libellula fulva, sont assez rares au niveau régional. La reproduction de boltonii n’a pas été prouvée sur le site mais le fossé reliant les deux étangs pourrait suffire à son développement larvaire (KERAUTRET, 1999, VANAPPELGHEM, 1999b). Sympetrum fonscolombii s’est reproduit sur le site (KERAUTRET, 1999), l’autochtonie de Sympetrum danae n’est pas démontrée mais fortement suspectée compte tenu des habitats présents et de la régularité d’observation de l’espèce. Le réseau de mares sous couvert forestier et en milieu ouvert sont les éléments essentiels à la conservation des odonates. Inscrite en annexe II de la Directive habitat faune flore, le Triton crêté est néanmoins assez commun dans la région ce qui confère aux populations du Nord-pas-de-Calais une importance particulière en terme de conservation. La présence de Ladoga camilla, espèce peu commune dans la région et strictement inféodée aux zones boisées riches en chévrefeuilles (Lonicera spp), est à noter.

Commentaires sur la délimitation

Pas de modification significative du périmètre par rapport à la 1ère génération.