ZNIEFF 310013721
La Cuesta du Boulonnais entre Neufchâtel-Hardelot et Colembert

(n° régional : 00350000)

Commentaires généraux

La Cuesta du Boulonnais marque la séparation entre les terrains jurassiques du Bas-Boulonnais et les plateaux crayeux des Hautes Terres Artésiennes.

En un linéaire à la forme tout à fait originale, cette cuesta crayeuse enserre la dépression du Bas-Boulonnais dont le bocage mollement vallonné et très verdoyant contraste singulièrement avec l’aspect steppique des pentes crayeuses abruptes couvertes de pelouses.

Ce grand ensemble géomorphologique regroupe en effet les sites de pelouses parmi les plus prestigieux de la région Nord- Pas de Calais (complexe Colembert-Nabringhen-Longueville, Mont Violette...).

Avec la côte boisée de Samer (Bois de l’Eperche en particulier), ce complexe de végétations herbacées et forestières rassemble pratiquement toute la flore calcicole potentielle de la partie atlantique de la région. De très nombreuses communautés végétales se sont en effet différenciées sur ces côteaux, certaines présentant un net caractère thermophile tantôt atlantique, tantôt continental, du fait de la situation privilégiée du Boulonnais (altitude élevée, proximité de la mer, nature des affleurements crayeux). L’exemple des lisières à Alouchier et Séneçon à feuilles spatulées du bois de l’Eperche est à cet égard tout à fait remarquable et unique dans la région.

C’est surtout la multiplication des effets de lisière (contact pelouses-prébois-forêts) qui joue ici un rôle important pour la faune. Les pelouses en elles mêmes ne présentent en effet qu’un intérêt limité, si ce n’est pour les insectes et en particulier les papillons. Les quelques zones boisées ponctuant la cuesta, surtout au sud (Bois de l’Eperche, Bois de Tingry...) fixent malgré tout de nombreuses espèces animales (divers rapaces notamment) et permettent le déplacement de la grande faune des zones littorales vers le Haut Boulonnais et le Pays de Licques.

Commentaires sur la délimitation

Le périmètre a été maintenu tout en s’assurant que l’entièreté des ZNIEFF de type I soit incluse dans la ZNIEFF de type II.