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Terril tabulaire récent dont l’édification a débuté en 1927 ; il s’inscrit dans un contexte semi-rural, au contact des communes de Labourse et de Noeux-les-mines. Le terril représente, plus par son volume que par sa hauteur, un marqueur spatial de premier plan et il est particulièrement visible depuis l’A26. Il possède ainsi un grand intérêt paysager. Une requalification a été effectuée par l’EPF dans le cadre du programme « Grandes friches industrielles », ce qui a contribué à dénaturer fortement le site.
On y rencontre une mosaïque de communautés végétales aux structures variées, lui conférant un remarquable caractère paysager aux multiples ambiances. Boisements, friches et quelques rares pelouses alternent selon les secteurs.
Globalement, malgré les aménagements totalement inadaptés, l’intérêt floristique actuel de ce site reste significatif, aussi bien d'un point de vue floristique que phytocénotique.
Parmi les insectes, seules la Thécla de la Ronce (Callophrys rubi), observée en 2015, et l’Hespérie de la houque (Thymelicus sylvestris), observée en 2005, figurent parmi les papillons « de jour » déterminants observés sur le site. Des recherches complémentaires permettraient d’étoffer la liste.L’Argus vert (Callophrys rubi) apprécie les zones embroussaillées et bien exposées du terril. La maitrise du développement des ligneux permettrait de maintenir des zones ouvertes pour d’autres espèces intéressantes d’insectes comme l'Hespérie de la houque (Thymelicus sylvestris), espèce quasi menacée et en déclin d’après l’atlas des papillons « de jour » du Nord et du Pas-de-Calais (Haubreux et al., 2015), non revue depuis 2005. La fermeture progressive du site est défavorable au maintien de ce papillon prairial.
Le terril abrite également trois espèces déterminantes d’oiseaux considérés comme nicheurs possibles. La Perdrix grise, espèce inféodée aux milieux agricoles par excellence, trouve dans la végétation pionnière en bas du terril (et probablement dans les champs alentours) des espaces enherbés qui lui conviennent également. Le Bruant jaune, espèce typique des bocages, ainsi que le Pipit des arbres, espèce typique des lisières, clairières ou boisements peu denses, rencontrent également sur ce terril des habitats de substitution qui leur sont favorables. Ils nichent près du sol, dans les zones buissonnantes du site, et ils apprécient tous deux l’alternance de zones très ouvertes (pour l’alimentation) et les pentes partiellement boisées (pour s’abriter et se cacher, tout comme pour chanter et parader en ce qui concerne le Pipit des arbres) que fournit ce terril.
Un amphibien est également recensé : le Crapaud calamite, présent dans la région surtout dans des habitats secondaires, souvent d’origine anthropique comme les terrils, les carrières inondées et les zones d’extraction de granulats. Son habitat primaire est constitué d’un substrat meuble, d’une végétation clairsemée et de petits plans d’eau, souvent temporaires (GODIN, 2003).
Le périmètre englobe le terril 45 de Labourse. Il est ceinturé par l’A26 au Nord, la départementale 65 à l’Ouest et une zone industrielle au Sud. Une modification a été apportée en 2021 : les cultures présentes dans sa partie Nord et Est ont été supprimées ainsi que des bâtiments industriels au Sud.
