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Marais bordant le canal de l’Escaut, composé de milieux marqués par les activités humaines, avec le creusement d’énormes bassins de décantation et le dessin d’un réseau dense de fossés de drainage constituant un maillage au sein d’un complexe de végétations hygrophiles assez diversifiées.
Ce site présente une certaine richesse phytocénotique avec une succession de végétations forestières et prairiales, depuis les niveaux mésohygrophiles jusqu’aux niveaux inondables.
Le nord de cette ZNIEFF possède une grande valeur paysagère, parcourue par une multitude de fossés et de cours d’eau claire, d’assez bonne qualité (source et eau courante) dans lesquelles se développent divers herbiers aquatiques et des cressonnières. Les prairies bocagères bordées de haies avec des vieux saules têtards, les boisements hygrophiles de l’Alnenion glutinoso - incanae (Groupement à Fraxinus excelsior & Humulus lupulus) et les mégaphorbiaies méso-eutrophiles du Thalictro flavi - Filipendulion ulmariae lui confèrent également une réelle valeur écologique.
Cette grande diversité d’habitats abrite un bon nombre d’espèces caractéristiques des zones humides, mais des prospections plus approfondies permettraient de compléter la listes des espèces déterminantes aujourd’hui limitée à la présence de deux importantes stations de Cinéraire des marais (Tephroseris palustris), espèce protégée au niveau national et exceptionnelle en région et en France. Au total, la ZNIEFF englobe au moins 7 végétations déterminantes de ZNIEFF, ce qui n’est pas négligeable pour un secteur limitrophe de la ville de Cambrai.
Les bassins de décantation présentent une mosaïque d’habitats humides avec des profondeurs en eau différentes entre les différents bassins très intéressant pour l’avifaune nicheuse, migratrice et hivernante. De nombreuses espèces d’oiseaux nicheurs se répartissent entre les différents bassins et d’importantes haltes migratoires de limicoles comme les Combattants variés (Philomachus pugnax), les Chevaliers aboyeurs (Trenga nebularia), gambette (Tringa totanus) et les Bécassines des marais (Gallinago gallinago),sont observées.
Cette grande diversité d’habitats pourrait abriter un bon nombre d’espèces d’odonates, d’orthoptères et de rhopalocères caractéristiques des zones humides, mais des prospections plus approfondies permettraient de compléter la liste des espèces déterminantes encore très faible actuellement.
Le périmètre englobe de grands bassins de décantation favorables à la faune au niveau de Ramillies et un important réseau de fossés au sud de Thun-l’Evêque.
