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Complexe vallée - versant en limite méridionale du territoire régional, associant des influences thermophiles dans les lisières et sur les pelouses, exprimées en particulier par Cornus mas et Lathyrus nissolia, et un caractère nettement psychrophile au niveau des forêts de ravins, souligné par Ulmus glabra, Polystichum setiferum, P. aculeatum…. Une partie du site est cependant voué à l’agriculture intensive (cultures, prairies pâturées), ce qui altère les lisières des divers espaces boisés du site. Le patrimoine floristique (une vingtaine de taxons déterminants de ZNIEFF dont 10 protégés, mais plusieurs restant à confirmer car observés avant 1990), présente quelques éléments d’un intérêt patrimonial certain : on mentionnera Cardamine bulbifera, Galium pumilum et Lathyrus nissolia. Une population isolée d’Actée en épi (Actaea spicata), très rare dans la région, a été observée en 1999 ; le bois qui l’abrite a cependant subi récemment des perturbations importantes qui laissent planer quelques inquiétudes quant à la pérennité de l’Actée sur ce site. L’intérêt essentiel du patrimoine phytocénotique réside dans l’étagement très complet des végétations, avec succession de celles-ci suivant un gradient géomorphologique et édaphique depuis les communautés forestières des plateaux limoneux jusqu’aux communautés alluviales à turficoles en bord de cours d’eau. On peut ainsi citer les syntaxons suivants : Endymio non-scriptae - Fagetum sylvaticae des hauts de versants et des plateaux Mercuriali perennis - Aceretum campestris sur les versants crayeux, parfois enrichis en marnes (craies turoniennes) ; Phyllitido scolopendri - Fraxinetum excelsioris dans les ravins ; Adoxo moschatellinae - Fraxinetum excelsioris sur les colluvions de bas de pente ; Alnenion glutinoso - incanae dans la vallée ; Alnion glutinosae sur les sols les plus marécageux. A chacune de ces forêts climaciques correspondent en outre diverses végétations herbacées et préforestières encore relativement diversifiées, plusieurs d’entre-elles étant aussi déterminantes de ZNIEFF (prairies longuement inondables de l’Eleocharito palustris - Oenanthetum fistulosae, cariçaie turficole du Caricetum paniculatae, mégaphorbiaie méso-eutrophile relevant du Groupement à Cirsium oleraceum et Filipendula ulmaria…). Ce sont donc au total une dizaine de communautés déterminantes de ZNIEFF qui sont pour le moment recensées sur ce site qui n’a jamais fait par ailleurs l’objet d’études spécifiques. Dix espèces déterminantes de faune y sont observées. Parmi les Amphibiens présents sur le site, le Crapaud calamite est surtout observé dans la région dans des habitats secondaires d’origine anthropique comme les terrils et mares temporaires, les carrières inondées et les zones d’extraction de granulats (GODIN, 2003). Le Triton crêté est inscrit à l’Annexe II de la Directive européenne Habitat. Son statut assez commun en région confère une importance particulière à ses populations régionales pour la conservation de l’espèce (GODIN, 2003). Concernant les Rhopalocères présents sur le site, trois espèces sont identifiées comme étant assez rare au niveau régional (HAUBREUX [coord.], 2005). L’Argus vert (Callophrys rubi) est observé dans les lisières et clairières, landes, prairies bocagères et broussailles. Le Petit nacré (Issoria lathonia) est un papillon assez rare au niveau régional (HAUBREUX [coord.], 2005). Son autochtonie est difficile à appréhender (en dehors des populations littorales) en raison des velléités migratrices qu’il montre. Les apparitions anecdotiques à l’intérieur des terres sont sans doute plus liées à ces mœurs migratoires. La Decticelle bicolore (Metrioptera bicolor) est très rare à l’échelle régionale (FERNANDEZ et al., 2004). L’espèce est typique des prairies relativement hautes et denses (pelouses calcaires, certains bords de routes, friches, etc.) (COUVREUR & GODEAU, 2000) ; elle est très localisée dans la ZNIEFF. La Decticelle bariolée (Metrioptera roeselii) est peu commune en région (FERNANDEZ et al., 2004), l’espèce fréquente des milieux à végétation assez haute et non fauchée (COUVREUR & GODEAU, 2000). Le Busard Saint-Martin est nicheur possible dans le périmètre de la ZNIEFF. Il est inscrit à l’Annexe I de la Directive Oiseaux, il est assez commun et localisé dans le Nord – Pas-de-Calais. L’espèce niche principalement dans l’ouest de la région (Boulonnais et Haut-Artois) (TOMBAL [coord.], 1996).
Pas de modification du périmètre.
