Plusieurs communautés végétales abritent une biodiversité floristique remarquable. On citera particulièrement, en marge de la dune fossile de Ghyvelde, de petites pelouses annuelles (Thero-Airion) et vivaces (Koelerion albescentis) oligotrophiles acidiphiles abritant notamment deux espèces de grand intérêt patrimonial pour la région (Jasione montana et Teesdalia nudicaulis). Certaines végétations hygrophiles sont également d’une grande qualité floristiques et phytocénotique, avec notamment la Laîche trinervée (Carex trinervis) considérée comme menacée à l’échelle nationale et européenne, ou encore Carex viridula subsp. viridula var. pulchella et Ranunculus baudotii, en particulier dans les dépressions psammophiles et dans les mares saumâtres. Ce site abrite une trentaine d’espèces déterminantes de ZNIEFF dont 7 protégées au niveau régional et une au niveau national (Viola saxatilis subsp. curtisii). Dans un contexte général de culture intensive, la zone des Moëres zone comporte encore quelques zones humides, fortement perturbées et drainées mais conservant un intérêt important pour l'avifaune colonisant les fossés et les reliquats de prairie humide. L'addition de nouvelles parcelles permet de prendre en compte les zones d'alimentation et de reproduction des seuls couples régionaux de Barge à queue noire. On retrouve le cortège des espèces liées aux zones humides et aux roselières Phragmite des joncs, Gorgebleue à miroir, Busard des Roseaux, les deux derniers étant en annexe I de la Directive oiseaux et le premier Vulnérable au niveau régional. Le territoire des Flandres maritimes de par sa situation géographique présente des enjeux aquatiques importants. En effet ce territoire présente un fort maillage hydrographique de par la présence du Delta de l’Aâ. Malheureusement sous les pressions anthropiques fortes et récurrentes, ce territoire s’est transformé. Dès lors, les milieux écologiques et la biodiversité qu’il pouvait représenter ont fortement diminué. Néanmoins, ce territoire reste à forts enjeux sur les espèces piscicoles notamment de par sa faible distance à la mer, à l’image de l’estuaire de la Somme ou de l’Escaut. Ainsi, la Flandre Maritime constitue un territoire importants pour la réalisation du cycle biologique de l’anguille, notamment la partie en eaux douces.
L'addition de nouvelles parcelles permet de prendre en compte les zones d'alimentation et de reproduction des seuls couples régionaux de Barge à queue noire et de Busard des roseaux.