Vaste terril plat, un des plus anciens de la région, constituant un ensemble écosystémique très diversifié où se côtoient les végétations xérophiles typiques des terrils (divers types de pelouses et de boisements pionniers) et celles des zones humides (zones d’extractions). Les pelouses sur schistes hébergent des populations importantes d’un ensemble de plantes remarquables rares ou absentes en dehors du bassin minier. De petites zones de combustion comportent une flore thermophile originale. La zone humide, résultant d’une importante extraction de matériaux, héberge notamment le Marisque (Cladium mariscus), espèce devenue très rare à l’intérieur des terres, et plusieurs dactylorhizes (Dactylorhiza incarnata, D. praetermissa, D. maculata). La fin de l’exploitation des matériaux prévue dès 2010, laisse augurer de processus de recolonisation intéressants. Les enjeux faune sont essentiellement liés à la batrachofaune. Le site accueille les 4 espèces de crapauds. Les habitats présentant un caractère « rupestre », les friches minières, les carrières et les vieux murs constituent l’habitat secondaire de l’Alyte accoucheur dont l’habitat primaire est constitué par les dunes. Le Pélodyte ponctué est dans la région en limite de son aire de répartition ce qui confère une importance particulière à tous les sites où il se reproduit. Le terril d’Auberchicourt accueille une des populations les plus septentrionales. Les chemins creux, les talus, les carrières, les murs, les friches minières constituent l’habitat secondaire de l’espèce dont l’habitat primaire est constitué par les dunes. Les friches minières, les fonds de carrières inondées, les zones d’extraction de granulat constituent l’habitat secondaire de l’espèce dans la région dont l’habitat primaire est constitué par les dunes. La Couleuvre à collier, peu commune au niveau régional se rencontre le plus souvent à proximité de l’eau. Elle fréquente les vallées des rivières et les zones d’étang et de prairie humide. Elle est aussi présente dans des endroits plus secs comme certains terrils dans le bassin minier par exemple. Assez rare dans la région, le Lézard des murailles est essentiellement circonscrit au bassin minier. Son habitat principal est constitué par les friches minières, les voies ferrées désaffectées et les carrières. La présence du Tetrix des carrières est notable notamment sur ce type de milieu schisteux dans le bassin minier, seule station régionale sur terril. On notera par ailleurs que le cortège entomologique est très diversifié notamment sur les hyménoptères (Vago 2008, Vago 2009) et les orthoptères. La zone humide du terril a été restaurée dans le cadre de la requalification et son cortège s’est bien diversifié, avec l’apparition récente d’espèces liées à des eaux mésotrophes (Libellule fauve), caractère de plus en plus rare en région. Les espèces de Rhopalocères et d’Odonates listées ne sont pas nécessairement régulières sur le site mais sont néanmoins présentes dans la liste puisqu’observées au moins une fois pendant la période indiquée. Une mention particulière pour Nymphalis polychloros, espèce assez rare au niveau régional. Ce papillon habituellement inféodée aux bois clairs et aux lisières, est recluse aux zones boisées riches en plantes hôtes dans la région Nord-Pas-de-Calais. Cette ZNIEFF constitue donc un enjeu pour la conservation de cette espèce dans la perspective de la trame verte régionale. Aricia agestis, dont la répartition régionale établie de 2000 à 2007 est plutôt occidentale, est peu commun à l’échelle régionale. La liste des oiseaux nicheurs est marquée par la présence du cortège des espèces paludicoles dont quelques-unes sont patrimoniales tant au niveau national que régional : c’est le cas de la Rousserolle turdoïde, nicheur possible, en danger au niveau régional et vulnérable au niveau national, du Blongios nain nicheur possible, annexe I de la Directive oiseaux et assez rare dans la région. Ces espèces ont été contactées une fois sur le site en période de reproduction. Ainsi, 20 espèces déterminantes ont été recensées sur cette ZNIEFF : 3 espèces d’Amphibiens, 2 espèces de reptiles, 3 espèces de Rhopalocères, 3 espèces d’Odonates et 4 espèces d’Orthoptères et 4 espèces d’oiseaux.
Le périmètre est circonscrit aux zones de dépôts miniers (schistes et grès). Une extension vers l’ouest du périmètre initial (1ère génération) est justifiée par la présence d’un petit terril hébergeant diverses communautés et espèces végétales déterminantes de ZNIEFF.